L’Arc coule en long d’après les mousses et les pierres arrondies
L’autre est là dans la pluie dans la nuit et à mourir d’ennui
pauvrement de ces mondes cependant naissent mes peaux nouvelles
en parcours de la rivière en court juste-milieu impossible
les lumières excellent en reflets par l’eau scintillante
odonates multiples viennent bouclées tresser leurs nattes
en coeur s’accouplant faisant pleurer des gouttes de rosée
le sable enfin jaune repose là où mes pieds posent
et mon regard hagard actif s’enflamme sur tes larmes
viscosité sans fin du ruban coule dans un vert de Parme
L’Arc coule en long entre mousses et pierres arrondies
L’autre est là dans la pluie dans la nuit et à mourir d’ennui
l’eau flotte en paix en escortant maintenant
de puissants escadrons de feuilles en miellées
les rocs imbattus en îlots groupés plongent et
naviguent dans les piments très rouges de la nuit
comme un piège les coeurs sensibles semblent s’arrêter
et en recherches perpétuelles d’impossibles mues
l’eau par endroit en moka stagne empoisse
et par sons mats malaxe les fonds boues fertiles
lèse alors mon coeur de pensées inutiles
comme des laideurs lasses et sombres futiles
vocalise putrescible et en irraison
l’eau basse passe utile chant de cette enfance
L’Arc coule longue entre mousses et pierres arrondies
L’autre est là dans la pluie dans la nuit et à mourir d’ennui