j’écrirais sur les talus, les buttes, les collines au vent
papillons dociles, mondes fragiles
j’aurais écrit sur mes maux, mes femmes dépaysées, mes mystères s’épaississant
écrivant tout au mieux, en moi-même, en fermant, en mentant
tu plairais aux sentes infusées, aux serpent des soleils, aux iris nains des cailloux
tu aurais plu à mes sueurs, des suints et ors, mes pastels, mes mots, mes croyances
plaisante, tu te serais tu
moi, mes fusains dorés, j’aurais peint sans lassitude tous tes corps tenaces
tu te méfierais des mots et des vals, des rayons ayant ri
abondamment
mes mots sucrés, mes mots d’amour, mes mots broyant nos souvenirs plaisants
tu te serais méfié finalement de tout
tout en moi que tu eus connu
je connaîtrais tes valeurs, tes pertes, illusions, tes espoirs et faire-valoir
j’aurais connu tes plaisirs cutanés, sursoyant nos écarts
déchéance de l’amour, de notre amour, gisant là dans la mousse fossile
j’aurais ouï tes plaintes
au soir couchant meurtri
puis danser sur la mort si proche telle une facule solaire
et faiblement et lointainement
t’aimer encore
et imparfaitement