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"Soyez un écrivain mineur, cela vous rajeunira." 
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 Guillaume Apollinaire

"In a place far away from anyone or anywhere, I drifted off for a moment." -- Haruki Murakami --


"Être poète n'est pas une ambition que j'ai. C'est ma façon à moi d'être seul."   -- Fernando Pessoa --

"Ca va tellement mal aujourd'hui que je vais écrire un poème. Je m'en fiche ; n'importe quel poème, ce poème." -- Richard Brautigan --

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Jacques Bertin

"O mon passé d'enfance,
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Fernando Pessoa


« La mort c’est l’infini des plaines
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Joseph Brodsky

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" Je ne suis pas moi ni un autre

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"Mais rien de cette nature n'est définitivement acquis. Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu'on porte en soi, devant cette espèce d'insuffisance centrale de l'âme qu'il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement est peut-être notre moteur le plus sûr."  Nicolas Bouvier

« La poésie vient vers nous, on ne sait d’où, et elle nous quitte, allant vers on ne sait quel au-delà. Mais en passant, elle nous laisse des mots et elle nous fait des signes dont l’interprétation est inépuisable. » Gabriel Bounoure

" Avec tes défauts. Pas de hâte. Ne va pas à la légère les corriger. Qu'irais tu mettre à la place ? " Henri Michaux


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Mai 2008 : "L'apéritif de la neige"
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(133 pages de poèmes et textes poétiques, pour la plupart ici sur mon blog)

"Le meilleur choix de poèmes est celui que l'on fait pour soi." Paul Eluard

"Savoir que nous ignorons tant de choses suffit à mon bonheur." George Oppen

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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 09:35

C'est la première année où je ne vais pas souhaiter une bonne fête à ma mère, elle attendait ce jour souvent avec intérêt, car le temps passant, les bons moments se faisaient plus rares et l'attention de ses fils aussi.

Mon grand-père avait des vignes, ma mère fut comme jean claude Pirotte, une enfant des champs et des raisins, à Villedieu sur Indre, elle racontait parfois les expéditions vers les vignes avec l'âne et le chien, de longues balades en bicyclette. Des morceaux de bonheur campagnard que les gamins d'aujourd'hui ignorent tous pour la plupart. Elle aimait aussi tout comme Pirotte, le vin et l'alchimie de cette boisson des dieux. Un de ses derniers plaisirs fut de boire un peu de bernache, ce jus de raisin fermenté qu'on boit en Touraine, j'ignorais alors qu'elle partirait si vite.

En lisant le très beau texte posthume "Le silence" de jean claude Pirotte, c'est évidemment à ma mère que je pensai. Nul doute que l'enfance de Pirotte et celle de ma mère ont connu les mêmes merveilles.

Bonne fête, maman !

 

 

Ma mère à 23 ans

Ma mère à 23 ans

Extrait du "silence" de Jean-Claude Pirotte, 2016.

 

"Et puis, nous sommes si proches d'un autre monde. Il suffit d'enfourcher nos bicyclettes et de grimper les lacets de Corcelles, par les matins clairs d'automne. Traverser le village où seule une vigne aligoté taillée haute nous distrait un instant du spectacle du mont Afrique, que nous contournons avant de plonger vers le village vertigineux de Velars, que baignent l'Ouche et le canal de Bourgogne. Nous avons emmené nos cannes bricolées et nos épuisettes, liées à la longueur du cadre, et tant pis si la pêche est interdite. Quelques chevesnes du canal nous attendent, non loin d'une maisonnette d'éclusier complice. Là aussi, les mariniers font halte, et les avalants se préparent pour l'escale à pied de la capitale des Ducs. Nous, les gamins, nous les regardons avec envie tenter de trémater finement une fausse goélette de touristes . Nous ne connaissons encore ni Jan, ni Mercedes, mais les visages boucanés des hommes à la manoeuvre nous intriguent. Ils nous hèlent parfois à grandes syllabes crues, à quoi nous répondons confus que le poisson ne mord pas, dans tous ces remous du traffic. Et nous les entendons longtemps rire et chanter. Leurs gamins à la poupe finement nous observent, et nous nous sentons bien maladroits et empruntés , avec nos épuisettes vides.

Parfois, comme un éclair d'argent, une truite égarée saute le sas de l'écluse, et nous poussons un cri de victoire, comme si elle démentait par sa présence la futilité de nos efforts d'apprentis pêcheurs du dimanche et de braconniers du canal.

Nous déballons alors, midi sonnant au clocher de Velars, nos tartines de hure et de saucisson, et l'un de nous tend aux autres le tonnelet miracle d'où l'âpre parfum de la piquette nous saisit et nous ravit. Quels hommes sommes-nous donc en train de devenir !"

 

 

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commentaires

J
merci Marco !!<br /> Bonne fête mamans ...
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M
Merci ...
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