il y a du noir et du blanc dans ce livre, un des tout meilleurs de cet auteur ; de la nostalgie plein la gueule ; et ce retour à la douleur finira mal ; le livre est alors relu afin de mieux comprendre toutes les subtilités de l'écriture de ce prix Nobel.
un Paris plein de spleen de cette jeunesse de bohême, de mélancolie.
faut-il vivre si l'ennui est trop fort, si l'incompréhension de sa présence au monde est trop brûlante ? On nettoie par la présence de l'autre ou des autres, mais l'effondrement est là, lorsqu'on ne trouve pas sa place dans ce monde.
le personnage de Louki est d'une tristesse infinie perdu entre "zones neutres" et "trous noirs" ; la description d'un Paris crépusculaire, prompt à l'amitié, mais difficile à vivre est magistralement transcrit par P. Modiano.
A la fin, on s'ébroue ; une sorte de désabusement en chagrins et malheurs.
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"Pour moi, l'automne n'a jamais été une saison triste. Les feuilles mortes et les jours de plus en plus courts ne m'ont jamais évoqué la fin de quelque chose mais plutôt une attente de l'avenir. Il y a de l’électricité dans l'air, à Paris, les soirs d'octobre à l'heure où la nuit tombe. Même quand il pleut. Je n'ai pas le cafard à cette heure-là, ni le sentiment de la fuite du temps. J'ai l'impression que tout est possible. L'année commence au mois d'octobre." P.M.
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