chaude avec toi et d'autres à mes côtés ; des foins frais
du matin pour assoupir cette nuit et dehors des
vaches grelottantes qui nous berceraient
Cette grange serait le bruit des bêtes et leur chaleur
et ce serait le silence pour nous étendre bien à l'aise.
J'irais y voir ton regard encore étonné et ton corps au matin embué.
Ce serait un soir d'été, une nuit apaisée
ta nuque dans la paille fixe mon regard
j'irais m'assoupir épousant les courbes que tu ferais
tes courbes d'or et tes tracés irréels

et dans l'aurore d'un baiser clair
elle me donna mille fois ma mort
en longs poèmes peu éclos
fleurissant son sexe lumière
et dans l'aurore d'un baiser clair
mille fois me fit croire à son amour
dans une grange paillée bien à l'aube
elle a fui dans les prés mouillés
... dans la nuit tu te réveillerais, te viendrait-il à l'idée de me parler ...