

ce livre fut un des plus étonnants que j'ai lu
La quatrième de couverture met en garde :
Le nerf de l’amour et celui de la haine, exaspérés dans ce long cri, provoqueront sans doute des réactions passionnelles. On n’a jamais parlé ainsi des relations fils-mère.
« La rhubarbe » (prix Médicis 1965), premier roman d’un jeune écrivain tout joyeux de s’ébrouer, rocambolesque histoire d’un bâtard, avait fait un certain bruit. R.V. Pilhes entreprend aujourd’hui une ascension, plus audacieuse encore que celle du Loum, grand dard rocheux qui pointe vers l’azur. Dans une première partie, la mère, charnue, noire et poudrée, et son fils, auréolé de gloire récente, pleins tous deux de tendresse et de haine l’un pour l’autre, avancent vers le sommet, mêlant leurs obsessions et leurs fantasmes, déguisant leur hystérie. Mais ce n’est pas assez. Il faut aller plus haut. La seconde partie reprend l’ascension sous l’œil du Père Puissance, complice de la mère, tortionnaire du fils. L’ascension devient à la fois l’histoire du livre, du texte même et celle, plus réelle encore, de l’enfance du fils très loin au delà des horizons tristes et pervers.
Enorme roman, sauvage, épique, d’une verdeur plus folle que malsaine, plus liquidation que règlement de compte, éclatante démonstration faite à la m ère des pouvoirs verbaux du fils, ce combat est certainement pour une part, un poème à la gloire de l’enfance perdue.
Ainsi du moins, l’auteur peut-il être entendu. Pourvu que le lecteur, surmontant un effroi bien naturel, accepte de lire au-delà des mots. »
"Longtemps considéré par l'ensemble de la critique comme l'un des écrivains les plus doués, puissants et singuliers de l'après-guerre, Pilhes fut victime dans les années 90 d'un torpillage en règle à cause de son roman L'Hitlérien, scandaleusement considéré comme antisémite par une minorité dominante et ultra de la communauté juive, fraction qui a réussi à le marginaliser pour un temps. Une bonne connaissance de ce "proscrit" est offerte dans son livre d'entretiens avec Maurice Chavardès Les Plaies et les Bosses ainsi que dans La Littérature contemporaine de Jérôme Garcin."
Le livre est divisé en deux parties :
1- la partie ambiguë (orgueils et sévices)
2- la partie tendue (folies et folies)
annexe : quelques lettres échangées entre la mère et le fils et inventées par l'auteur.
Cette "épopée psychanalytique" est intrigante à souhait ; à la première page Son Excellence est citée "Pilhes, mon vieux, écrivez-nous donc un petit bouquin franc, capable de toucher le coeur des masses, une espèce de narration scupuleuse et loyale, une sorte de livre neurasthénique à formule quasi inconnue."
: Mission accomplie cher Mr Pilhes, et vraiment très bien accomplie, félicitations. Ce livre jadis m'avait réconcilié avec la création littéraire et la littérature tout court.
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CORRECTION : l'amie Judith est responsable d'une page parfaite sur WIKIPEDIA
c'est excellent et c'est ICI
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