
il y a le martèlement qui plonge dans nos âmes
comme un tambour néfaste et criard
le pliement le plissement de ce corps qui souffre
tu dis : pourquoi c'est ainsi qu'ai-je fait ?
il plut alors dans le gréement de nos âmes comme ces pays gris tristes sous une pluie grise triste
il y a une poulie un cordage qui coince qui bloque
un roulement fatigué
les voiles avachies
une insatisfaction
un rejet d'une greffe sans doute
bon gré mal gré
tu dis : pourquoi nous avons si mal ? quels étaient nos rêves d'enfants ?
il y a une distance entre nous et nos oublis d'enfants, comme les étourneaux nous piaillons en groupe, partons en tout sens pour ensuite se réfugier sur le même arbre
et maintenant nos ailes éjointées
nous portons trop de masques, nous les enlevons si peu
et ces postures choisies avec soin, ce maudit look sociétal
société mascarade hypocrite et déshumanisée
un troupeau plébéien qui jonche la terre de détritus
il y a toi qui es unique
des escadrilles de bonheur qui font kamikaze sur toi et moi
en espalier sur ton corps
en bon effroi je me réchaufferai
lézard assoupi
trouver sa place dis-tu trouver sa place
avec qui (s) ? à quel (s) endroit (s) ?
versé dans les sciences de ta peau
je m'immobilise pour vivre l'instant magique
le soleil potelé brille encore
je lave mon âme dans ses rais
yeux clairs à mi-clos
le monde serait si calme s'il était resté "naturel"
je crains cette société qui compare et qui classe
je n'appartiens à aucun tiroir
et mon anarchie est parfois totale
je laisse mes mains saigner mon âme vers la terre
en signature rouge de mes ennuis et de mon refus de vivre de cette manière
parfois j'oublie que je vis
je divague dans l'air chaud
petit ballon unique mais insignifiant

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