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"Soyez un écrivain mineur, cela vous rajeunira." 
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 Guillaume Apollinaire

"In a place far away from anyone or anywhere, I drifted off for a moment." -- Haruki Murakami --


"Être poète n'est pas une ambition que j'ai. C'est ma façon à moi d'être seul."   -- Fernando Pessoa --

"Ca va tellement mal aujourd'hui que je vais écrire un poème. Je m'en fiche ; n'importe quel poème, ce poème." -- Richard Brautigan --

"J'écris à cause du feu dans ma tête et de la mort qu'il faut nier."
Jacques Bertin

"O mon passé d'enfance,
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Fernando Pessoa


« La mort c’est l’infini des plaines
et la vie la fuite des collines. »
Joseph Brodsky

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(Guillaume Apollinaire)



"Quand je dis « je », je désigne par là une chose absolument unique,
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"Le sens trop précis
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" Je ne suis pas moi ni un autre

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"Mais rien de cette nature n'est définitivement acquis. Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu'on porte en soi, devant cette espèce d'insuffisance centrale de l'âme qu'il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement est peut-être notre moteur le plus sûr."  Nicolas Bouvier

« La poésie vient vers nous, on ne sait d’où, et elle nous quitte, allant vers on ne sait quel au-delà. Mais en passant, elle nous laisse des mots et elle nous fait des signes dont l’interprétation est inépuisable. » Gabriel Bounoure

" Avec tes défauts. Pas de hâte. Ne va pas à la légère les corriger. Qu'irais tu mettre à la place ? " Henri Michaux


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Mai 2008 : "L'apéritif de la neige"
est "paru"

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(133 pages de poèmes et textes poétiques, pour la plupart ici sur mon blog)

"Le meilleur choix de poèmes est celui que l'on fait pour soi." Paul Eluard

"Savoir que nous ignorons tant de choses suffit à mon bonheur." George Oppen

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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 19:41


Prix Nobel en 1987, Joseph Brodsky était un grand poète ; il est mort à 56 ans à New York et est enterré à Venise. A la lecture de son magnifique « Collines » (1962), long poème magnifique qui se termine par :
« la mort c’est l’infini des plaines
et la vie la fuite des collines. »,

j’ai voulu rappeler sa condamnation  à 5 ans de prison dans ce qui fut « l’affaire Brodsky ».

On sourit de savoir qu’il avait été arrêté en 1964 pour « fainéantise et parasitisme social ». Il ne quittera l’URSS qu’en 1972. Combien de grands poètes l’ex-Union soviétique a-t-elle perdu ainsi dans sa folie ? « parasite para-littéraire » (dixit 1963 dans le journal Leningrad soir)

Dialogue (véridique) entre le juge Mme Savaleva et Brodsky :
- quelle est votre profession ?
- je suis poète. Je suppose…
- pas de ces « je suppose » ici. Tiens toi droit. Ne t’appuie pas contre le mur. Regarde le tribunal. As-tu une profession stable ?
- je croyais que c’était là une profession stable.
- Mais qu’elle est ta spécialité d’une manière générale ?
- Je suis poète, traducteur poète.
- Et qui t’a reconnu comme poète ? qui t’a fait rentrer dans les rangs des poètes ?
- Personne. Et qui m’a fait rentrer dans les rangs de l’espèce humaine ?
- As-tu étudié pour l’être ?
- Quoi ?
- Pour être poète. N’as-tu pas cherché à poursuivre tes études au lycée, où l’on prépare, où l’on apprend ?
- Je n’ai pas cru que c’était matière d’enseignement.
- Comment alors ?
- Je crois que ça vient de Dieu…


voici un poème en hommage à Lorca
publié dans l'excellent "Collines et autres poèmes, 1962)

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DEFINITION DE LA POESIE


A la mémoire de Federico Garcia Lorca,
La légende raconte qu’avant d’être fusillé il vit au-dessus des soldats se lever le soleil et dit alors : - et pourtant le soleil se lève…
C’était peut-être le début d’un nouveau poème.

Revoir un instant les paysages
Derrière les fenêtres où se penchent
Nos femmes, nos semblables,
Les poètes.

Revoir les paysages
Derrière mes tombes de nos camarades
Et que la neige lente qui vole
Quand l’amour nous défie.
Revoir
Les torrents troubles de la pluie qui rampe
Sur les carreaux et brouille toute mesure,
Les mots qui nous dictent notre devoir.
Revoir
Au-dessus de la terre inhospitalière
La croix étendre ses derniers bras raidis.
Une nuit de lune
Revoir l’ombre longue
Que jettent les arbres et les hommes.
Une nuit de lune
Revoir les lourdes vagues de la rivière
Qui luisent comme des pantalons usés.
Puis à l’aube
Voir une fois encore la route blanche
Où surgit le peloton d’exécution,
Revoir enfin
Le soleil se lever entre les nuques étrangères des soldats.

Joseph Brodsky
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commentaires

D
ET QUI T'A RECONNU COMME POÈTE ?<br /> <br /> à la mémoire de Tzvetan Todorov <br /> <br /> « la petite bonté allant d’un homme à son prochain se perd et se déforme dès qu’elle se veut doctrine, traité de politique et de théologie, Parti, État, Église. »<br /> <br /> Emmanuel Lévinas<br /> <br /> <br /> <br /> Les poètes tolérés<br /> <br /> Clament et déclament<br /> <br /> Leurs vers leurs âmes<br /> <br /> Sur des scènes<br /> <br /> À la surface bien délimitée<br /> <br /> Ils chantent la gloire des régimes<br /> <br /> L’Union des Écrivains<br /> <br /> Leurs culs en rond<br /> <br /> <br /> <br /> Quelques autres<br /> <br /> Insolents<br /> <br /> Insatisfaits<br /> <br /> Intranquilles<br /> <br /> Inconformes<br /> <br /> Conversent<br /> <br /> Dans le secret des caves<br /> <br /> Des plages désertes De la nuit<br /> <br /> Avec le peuple pitoyable<br /> <br /> Des Éphémères Des Clandestins<br /> <br /> Des Chercheurs de verbe et d’écume<br /> <br /> De la poésie universelle<br /> <br /> De la langue toujours à faire et à renouveler<br /> <br /> De l’absolue liberté<br /> <br /> *<br /> <br /> Un mouchard envoie ces parasites<br /> <br /> Dans un camp de travail<br /> <br /> Près du cercle polaire<br /> <br /> Ou à l’Asile<br /> <br /> <br /> <br /> Là où Brodsky<br /> <br /> Inventa d’imaginaires brodequins<br /> <br /> A semelles de vent<br /> <br /> Sur un papier blanc comme neige
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M
merci viviane de ton passageoui je lis bcp russe en ce momentc'est une poésie qui me convientbrodsky pasternak maiakovski kouzmine volochinetsvetaeva ... :)
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V
revoir...que de mélancolie dans cette poésiemais il est vrai que toute la poésie russe (et on le comprend) est ainsi faiteleur âme est mélancolique même dans le rirerevoir...ce refrain m'atteint
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