Aleksandra Miarczynski m'a envoyé ce petit poème comme contribution à mon site, c'est très heureux que je vous le livre, merci à elle
allez voir ses peintures et dessins (son site : Aleksandra)
Elles sont si fragiles ces petites fleurs blanches
Petites narcisses du printemps qui se fanent dans le vase,
Elles que j'ai sauvées de justesse
Les mettant dans l'eau dont elles avaient besoin,
Assoiffées mourantes d'anorexie
Elles se meurent maintenant en me regardant de leurs yeux d'or,
Petites fleurs, je vous aime
Je vous donne l'amour dont vous avez besoin
Avant de mourir complètement
Je sais que vous m'entendez
Je verse des larmes d'amour et de pitié sur votre mort si injuste,
J'aimerais vous donner une vie éternelle,
Mais peut-être votre petite âme plasmique
Survit à la mort de la matière d'atomes agglomérés
Que nous sommes dans cette vie terrestre,
Vous avez été coupées pour abreuver de votre beauté mon regard
j'en pleure de vous avoir privé de votre mort naturelle
Mais je sais que vous ressentez mon regard d'amour,
Car même dans votre mort vous étiez si belles et si touchantes
Que mon coeur en frémit de vous regarder,
Vos pétales charnus deviennent transparents
Comme le visage d'une belle femme,
Ils se plissent gracieusement pour mieux ressortir votre beauté,
Chaque pétale se tord dans un geste si intime
Exprime ainsi votre souffrance dans la mort,
Ces pétales si fragiles en tremblent imperceptiblement,
Devenant d'une minute à l'autre plus transparents,
Comme s?ils se dissolvaient dans la mort,
Elles sont si touchantes que j'en soupire,
Des sentiments que j'éprouve pour votre fragile beauté,
Il n'y a plus que votre oeil d'or entouré d'une collerette orange
Qui me regarde intensément.
La mort d'une Fleur
Aleksandra Miarczynski
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autre poème d'Aleksandra reçu celui-ci en octobre 2010
"Ombre"
OMBRE
Oh! mon ombre compagnon fidèle
Je t'ai presque oublié dans l'hiver de la ville
Fragile,anémié,tu te trainais ténu
Sur les trottoirs gris,où tu disparais
Dédoublé,triplé et quadruplé en clones,
Par les lumières électriques venant de toutes parts,
Tu fus dans ton existence
Remplacé par mon reflet dans les vitrines,
Et puis,sorti soudain de ton sommeil d'oubli,
Réveillé par pur éclat de soleil d'avril
lorsque le souffle léger du vent printanier
Comme une main Divine a caressé mon corps,
Tu t'es déployé devant moi sur la terre verte,
Un deuxième moi que tu es,
Ombre mon Ombre fidèle,
Tu répéte ce que je fais,
Lorsque je veux t'atteindre,
De ton aura tu dépasses mon corps,
Tu es si fort et si précis,
Seul compagnon fidèle de ma vie.
Aleksandra M.