sentiers sans naissance
où tes folies t'amènent
jeune homme peureux du silence
ivre où la pureté du vivre te mène
fuyard perdu à l'aube de tes déchirements
fêtard perdant des illusions de vivre
dangereux vainqueur de tes batailles solitaires
ours qui ferme la porte au monde qui te vide
ferme la mort à ceux que tu veux
pour les cacher dans tes velours
fiançailles inouïes de tes désirs de vivre
rejets commodes du monde à venir
Il est un jour impossible ou perdu où tu t'enfuiras et tu seras fou sans doute de ta fuite, tu fuiras sans aucun demi-tour, et laissant dans le passé tous tes dimanches d'amitié, toutes tes foires du souvenir et tes regrets d'aimer et tes orgueils maladifs et tes mots qui ne sont plus de poèmes ;
tu fuiras l'eau changeante des autres, l'eau grasse des villes enfumées, l'eau noire encrée de cette nature moribonde et là-dedans tu jetteras toutes tes vieilles rimes vêtues de peur, feuilles encombrantes, moisissures, métrique et fiasco
romans non écrits sans titre ni chapitres
femmes à moitié nues encore en dormance
et qui pourra dire que ce jour sera béni ?