
L'amie Françoise Renaud m'avait envoyé une belle photographie érable-lingam pour les voeux de 2006.
Je reproduis ici ces voeux fort sympathiques.

quoi des mots en bouche
restitue l'histoire vraie ?
Plus essentiel le choix de l'instant
et l'air immobile par dessus le sol vibrant.
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Belle rousse flambloyante, vivante de toutes tes vies
te voilà donc maintenant dans le cercle des écrivains reconnus
félicitations à toi
j'ai du retard : je me suis arrêté à "Assis sur la falaise".
J'avais été très impressionné par ton premier roman : l'enfant de ma mère, paru initialement chez HB Editions, ce récit autobiographique m'avait profondément dérangé tant par la qualité de ton écriture, que par la monstruosité aimable du sujet. Amour encore. La mère étouffée et bien en vie cependant. Au coeur de cette Bretagne profonde.
L'homme d'en face m'avait saisi car le thème dont tu parlais était un thème proche de mon vivre, comme un ami à mes côtés depuis mon adolescence. Une histoire banale aujourd'hui, la mort encore au bout du chemin, et sans philosopher.
Femmes dans l'herbe et aujourd'hui la mer est blanche sont des épures cristallines.

Bref il est donc possible d'écrire, moi quand je termine une page, voire deux, je m'arrête sans pouvoir continuer, trop difficile, il faut déjà changer de sujet ; je t'admire donc et j'admire ces romanciers, ceux qui savent , page après page, relancer leurs histoires, relancer leurs dons. Et nous donner.
Tu as commencé par ta mère, voici enfin le père, si solitaire semble-t-il, recroquevillé, silencieux, dans sa grotte comme tant d'êtres masculins. Toujours difficile de parler, il y a tant d'incompréhension entre mâle et femelle, entre parents et enfants.
Vous l'aurez donc tous compris : IL FAUT LIRE Françoise RENAUD, pour la qualité de son écriture, toujours très travaillée, et pour ses univers, humains, forcément, profondément.
Et félicitations au petit éditeur de Vichy AEDIS qui te fait confiance depuis le début ! Bravo à lui !