En lisant – encore – Haruki Murakami (« Kafka sur le rivage », 2006) :
…le jeune homme laissa son esprit errer parmi ses souvenirs d’enfance. Il se rappela l’époque où il allait tous les jours à la rivière, près de chez lui, pêcher des loches. « c’était une époque sans soucis. Je prenais chaque jour comme il venait, j’étais quelqu’un. Ca se faisait tout naturellement. Mais un beau jour tout s’est arrêté. Et la vie m’a réduit à n’être personne. Drôle d’histoire. L’homme naît pour vivre, non ? Pourtant, plus le temps passait, plus je perdis ce qui constituait mon noyau intérieur, jusqu’à avoir l’impression d’être devenu totalement vide. Et peut-être que désormais, plus je vivrai, plus je deviendrai vide, moins j’aurai de valeur. Il y a eu une erreur quelque part. Jamais entendu une histoire si bizarre. Est-ce que je peux faire quelque chose pour changer la direction du courant ? »
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