
Jusqu’au 27 Septembre 2009, on peut voir au Musée de Grenoble une cinquantaine de toiles d’Alex Katz, peu connu en France – c’est la première vraie exposition qui lui soit consacré dans notre pays -, il fut cependant un des précurseurs du pop art.
Né en 1927 à New York, il expose rapidement et se montre de suite hors des courants du moment (l’expressionnisme abstrait par exemple), les mauvaises langues disent même qu’Andy Warhol lui aurait piqué beaucoup de bonnes idées.

De nombreux portraits très simples, proches de l’image publicitaire, dans des thèmes très banals du quotidien.

« Une peinture de surface, plutôt qu’une profondeur. On retrouve chez Katz la même mélancolie que chez Edward Hopper, diffuse, qui teinte tous les moments de la vie, jusqu’aux plus anodins.
La peinture lisse, sans effet, les compositions influencées par la photographie et le cinéma, le traitement hors échelle des visages, leur mise en page, la simplification des formes et des plans, la réduction de la gamme colorée et le redoublement, dans certaines compositions du même sujet, tirent ces images vers une forme d’abstraction. » (extrait de la plaquette de présentation)

J’aime bien ces portraits étonnants de simplicité, voire grossiers, et ces têtes disproportionnées qui ont fait la renommée du peintre

de même ces « cut-outs » (= figures découpées) qui datent de 1959 sont très intéressantes, en particulier l’étonnant « One flight up », créant ainsi une peinture « à deux faces » ou le « Massimo » de 1991

, montrant le même personnage de face et de dos, découpé et posé côte à côte ;
mais ce sont ces paysages pour moi qui sont les plus troublants , Katz ne peint qu’à la lumière du jour et peint ses toiles « en une fois » ;
un article récent du Monde parle de 3 chef d’œuvres présents à Grenoble à voir absolument, et j’agrée : en particulier ce fantastique « Forsythia », qui date de 1997, cette grande toile, proposée seule dans une belle pièce très lumineuse, éblouit immédiatement le visiteur, peindre une telle plante est déjà une gageure, mais avec de telles vivacité et virtuosité, c’est un chef d’œuvre. On peut rester là, assis longtemps, et on a l’impression que le vent bouge dans les branches souples du forsythia…

Si vous passez par Grenoble, dépêchez-vous, vous ne le regretterez pas. En outre, ce musée est fort intéressant.

Voici un des autres "chef d'oeuvres" : Purple Wind : 320 x 244 cm

L'article du Monde du 11 Août 2009, dithyrambique...

frenchpeterpan 18/08/2010 20:32
peintre grenoble 18/08/2010 12:31
cocole 31/08/2009 11:35