la main ensuite caresse mais tout en vérifiant la ligne ; puis le grain
la peau parfois s'irise comme des centaines d'élevures ou papules, comme la chair d'une poule déplumée. mais la ligne est là et surtout la courbe et puis la pointe de l'os. la main de l'homme recommence, la taille en premier puis ce promontoire et puis la descente vers la cuisse.De l'ombilic à l'hypogastre, la main repart vers les fesses ; une mort pour une nouvelle descente.
c'est cette partie-là de la femme qu'il préférait, cet os du bassin qui saillait, os iliaque. cet os réalise tout dans sa magie : la fin abdominale, le haut des fesses et annonce les jambes. selon la position l'os est plus ou moins valorisé. La meilleure est sans conteste la position foetale, fesses bien tendues. L'os est là sous les doigts, dur, un simple coup de bistouri et il apparaitrait.Cet os est rassurant, un commencement d'enfant. Un joyau.
c'est ainsi que l'homme préfère caresser ce carré de peau en l'effleurant surtout pour faire apparaitre du bout des doigts, la peau devient vivante.
Après bien sûr, la main peut descendre la paume sur la fesse et descendre encore vers cette blessure, caressant si lentement pour que le désir naisse ; ou longer la cuisse et le creux poplité, la cheville (ah ! l'éternelle cheville, si fine à enserrer / malléoles souples, lacets à dénouer, bracelets), enfin remonter et recommencer.
L'été à cet endroit donne les marques de bronzage, frontières artificielles...
ainsi elle semble s'arrondir
le corps en boule elle s'animalise.

le sommeil, huile de Felix Vallotton, 1908.
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le bateleur 09/10/2006 22:18
Caracol 09/10/2006 19:21
Paul de Ticet 08/10/2006 15:02
frenchpeterpan 08/10/2006 09:56
Paul de Ticet 08/10/2006 09:39
merbel 07/10/2006 09:00
Russalka 06/10/2006 10:15