l'églantier de ton sexe tombait ses feuilles
en rosacé en fane ; flamboiement aussi
je
fanais ton sexe de droite à gauche
puis de gauche à droite, comme un boxeur
comme une argile à malaxer, sculpture à créer, portrait d'artiste
comme un foin fatal, tes odeurs d'herbes de ficaires
la montée de tes mers, tes lunes , marées suprêmes
et la lumière de ton sexe en fanal au bout de ma nuit blême
en femme fatale jambes fusées flammées
ta gamme chromatique tes sons fleuris en grand flirt
tes feuilles foncées en forçat de ton corps foliacé
tes feuillaisons orangées d'automne en flaque
l'ouverture de tes sépales en calice
tes pétales et corolles, ton inflorescence en ombelle en capitule
tes exhalaisons de chants, de chansons
tes fluides sans à-coups, ton corps fluvial
follement tes folioles en chute ralentie
ton sexe feuillu en filtre , tes pétioles et limbes verts en étincelles
l'automne ne vint jamais, étendue en chute
au creux de ta fondrière ultime
ta crevasse en blessure de tes cuisses
la fissure de ton grès
ton corps et ton sexe aoûtés, corps et âme, en corps à corps
jeunesse de tes peaux, jeunesse de tes âmes, embellie
aux prémices automnales
seul
par aphérèse
ton corps devint or
mon automne à commencer
