j'aurais bien séparé le monde pour parfaire, refaire
tel un alexandrin et ses deux hémistiches
bien scandés / la vie en-rythmée
et je crierais dans un énorme phylactère se matérialisant
tous mes dénis, certaines irréalités ou des parcelles de vie trop "sans danger"
Une pétition pour le monde
Une supplique pour l'humanité
nous sortirions de cette saumure, cette bouillie, ruisselants
nues, nouveaux, en renaissance
pour tout reconstruire, le divin, bien sûr écarté,
A l'ombre des tracas quotidiens, loin des traverses noires et difficiles, dans la lumière d'Alger, de Syracuse, de Naples, avec des enfants comme seuls amis
Je veux gagner cet horizon inaccessible, attraper ce fil et le tordre, le redresser pour nous grandir, grandir l'humanité, la sortir de sa terre, la brandir en haut
comme un fétu de paille, que le ciel, les étoiles enfin nous disent
où nous mettre où nous dresser, vers où regarder
vers qui aimer ?
