les chants des oiseaux
à peine
les mains en prière
en recevoir
et dans la feinte lumière de l'aube
les paniers d' araignées en rosée
attendent leur proie
en grande tranquillité
je suis ainsi aussi
dans ma petite maison en croix
j'attends mes captures
ou les isolats de moi-même
le soleil se lève
fait briller les hautes tiges,
graminées en reines frêles
l'aube est sans pareille
en mots de lumière
et de finesse des sens
le court vent du matin
surgit et en flèche
et vacille
fait vibrer
résonances profondes
la terre en ondes
et sondes grandes
il est des instants
singuliers
ainsi où tout s'immobilise
dans un grand silence
et dans un grand trou de son être
juste soi peut-être
isolat
mot solitaire et unique
dans le grand monde
