Laissez aller les aurores hivernales les rayures de corbeaux
Hier déjà les ponts blanchissaient
de grandes cohortes de mouettes aux pages blanches
Les écumes de mer
Où béton prenant le ventre et nouvelle semence : le béton gagnait la mer
- escargot inquiet –
Embruns d’Encalquier sous les routes
Hier les fous fêtaient
Et la mer célébrait cet abandon
Laisse
Laissez aller
Les temps s’ajoutent parfaitement
Identiques chacun
La poussière est pareille et comme le sable
Il y avait des traces de chien
Moi alter ego du vent et de la terre
Je pisse résolu et désabusé contre ces réalités trop fières
Hier les mouettes allumées dans les cieux balancés
Et le temps qu’on n’écoute plus
Son propre fil de vie si ténu si tranquille
Et quelle main peut le tendre encore, joindre son élasticité
Il ne restait rien à finir
Les fils à tresser
Tout était déjà clos
Clos monde de labeur
Monde démantelé affolé déshumanisé
Seul je persistais
l’autre déjà montrait les cous à couper, les volontés à abattre
nous, nous étions à l’air libre
cet air frais et froid, vif
qui, peu à peu, réveille parfois
