je pense aux grains les irisés , les mains jalouses
en situation au vent folie
des jeux oh ces cuisses nacrées
autour de deux
nous
le rêve étincelle sa bulle
on dirait
il semblerait que parmi les hommes nous ne soyons que nous deux
jaloux de notre couple aux larges ailes
l’océan est immense
mais de ton doigt tu montres sa fin et la ligne étrange de son étrave
en courbe
de notre terre à deux
tu montres sans fin le beau mensonge fini
l’irréel temps de l’imparfait
et tout ce temps que nous avons fait
la mer est immense
je joue des voiliers sur ton corps
la performance perdure mains sur tes hanches
c’est l’horizon au loin qui démonte
mes amours sans fin
mes faims brutales de tes sens
les restes dans mes mains de tes encens
qu’y es-tu
que suis-je ?
vers où allons-nous encore main en main
sur ces sublimes blonds
de gros soleils endormis
deux, nous sommes donc deux
pour affronter dehors
le monde en terre

autour de son noyau le rêve qu’on appelle nous"
Tristan Tzara