estourbis par les vents et les rosées profondes
les horizons du matin tardent à s’ouvrir le ventre
les couleurs rose attendues seront prenantes
L’aube éclaire de ses projecteurs le monde qui commence ; qui suis-je pour décrire l’éveil du monde ?
seuls mes yeux ont envie de percevoir les pans qui tombent lorsque le soleil se lève
lot d’espoirs prodigieux
rosalies naissantes ophélies nues
Les petits poissons aux dos écarlates qui se chauffent les écailles rousses en surface aux eaux ondulées
les demoiselles du skate sur les roseaux
et ces rayons lumineux en parenthèse effilée sur les hautes tiges graminées effilées et fées allumées
du monochrome grisé flouté des nuits précédentes, dans des chagrins d’automne
au soufflé arc en ciel à venir ce matin
ce sont des leurres au visage adolescent ?
de vagues barrages aux vagues timides / et fleurs aux fenêtres et mains tendues
l’espoir de rajeunir
plus fort en ce nouveau monde
les mains que je tends à vous vers ce nouveau jour
auraient tant à dire et pourtant
tous ces mots bancals tous ces mots manquants tous ces mots qui n’existent pas
L’aube éclaire peut-être mon nouveau vocabulaire
Et la grammaire que je fouille encore dans ton corps
Le soleil enfin
et j’aurais aimé…/…