J’imaginais toujours le même poème, celui d’elle et de ses pertes d’ailes, en
rond, en flaque où je m’affaissais en moi-même, et toujours le même dilemme,
me sortir d’elle et de moi-même, et en finale la perte d’elle ou l’enfouissement
de moi, mais je ne crois pas à la séparation comme alternative du vivre, difficile
à saisir ce qui fait elle et en moi ce qui me défait d’elle, c’est une ornière
perpétuelle comme cette reine clippée qui tombe au bas de la ruche et ne vole
plus, je suis cet essaim au sol, perdu, ce sont songes ou mensonges et vain de
chercher la piste d’envol, rogner les ailes contre les portes d’elle...
Collage Herbot ©