envisageons ton visage comme une porte ouverte
découvrir la totalité du bon monde en nous-mêmes
les marches errantes le long des fleuves en rut
les bouches des femmes béantes belles bienfaitrices
les nuages effilés les nuages en file profonds tes yeux
et jambes fusées où s’évanouir espace fraternel
ton visage dans tes comètes fraîches glaces
dans cette peau-là l’ivresse des grands livres
ton dos en mille massages messages éduque mes doigts
creux des lombes symétrie enchanteresse
collines infinies crêtes de ton enveloppe merveilleuse
abandon à cette lumière
et fuse de tes seins parfums
des traits brillants ton ombre lèchent
où renaître dans ton ventre bombe
ferveurs d’adolescents sur ton nom à écrire
montagnes de fêtes vaginales en surbrillance
pubis barbe à papa sucrée évanescence
j’ai ton corps en ouate aux épaules boisson divine
goutte-à-goutte de tes perles d’enfance
et la source toujours la source
pour dire le commencement
L’aube qui dit son soleil rond en riant
Faiblement jaune et pâle à l’iris de mes nuits mauvaises
Bedroom painting n°31, 1973, par Tom Wesselmann (1931-2004)
extraordinaire tableau (201 cm x 262 cm) photographié au musée d'art moderne de Grenoble