Juste là le bruit des pas résonne
Je n’ai pas entendu
C’était mon âme disait-tu qui gémissait
Comme l’or des mots des feuilles dehors dans l’arbre d’automne
Le désespoir m’enivrant étonne
Pour rien dans toi je ne voulais mourir
Moi, - au début – je souhaitais vivre
Si la mort nous défie au creux de ses mains
Là où la fillette boit ce philtre
Lenteur de ses doigts à ses lèvres la coupe
Arrondi l’arbre écoute mes plaintes et sonne ou tonne
Dans ses branches qui pleurent d’autres enfants se dissimulent en attente
Quand, quand, dis-je quand
Nos corps d’enfants insouciants ont laissé la place à ses corps en souffrance
Ses corps sexués qui tremblent mal-aimés
tous nos ports se sont vidés si vite
Il n’y a plus d’enfance au creux de ses reins
Une nappe d’eau fraîche si immobile tu es une eau de source glacée
Un sourire de fillette de ces sourires innocents
Il reste ma blessure cette agrafe en moi qui ne cesse de s’ouvrir, de saigner
Je voulais, oh ! je voulais juste voir un peu, et puis non
On m’a dit que mon enfance était terminée