les grands arbres que les grands cieux prolongent
où mes regards font la nappe où s'étendre
Si dans le grand bleu, parfois je veux mourir
l'immensité donne, invite à se reprendre
Grand lac aussi écarte les bras
croix qui forme les frontières
je vois j'observe les cieux bien trop grands
Grands les hauts cieux que prolonge ma main
j'étends mes doigts, capturant tous ces bleus
Si je suis seul dit le monde
c'est que je suis né seul sans jumeau
et mes frères humains sont ailleurs dans leur monde
les mots difficiles coincés entre l'ornière de la terre
et l'immensité des grands cieux
demeurent posés comme des oiseaux malades
comme lente guirlande d'aube fine
où écrire et vivre seraient difficiles
le haut des arbres que je vois de la fenêtre de ma chambre d'enfant, photographie prise le lendemain de la mort de mon père, mort la chambre à côté