Insufflée la flûte de la vie
Le bon temps passe en rais, tracé comme des poussières
dans le vent de l’enfance lorsque ma mère secouait les draps
Passe le bon temps des gens dont je serrais les doigts
Les petites mains des enfants, les doigts de l’enfance
Offre, offrir à ceux d’hier l’homme que je suis aujourd’hui
Ou en finir n’est-ce pas ?
Quoi dire
Le bon grain, l’ivraie sont les mêmes
Les mêmes qui s’étouffent mutuellement dans une clarté besogneuse
Oh dis-moi ! le bon temps qui passe
Que ferions-nous demain ?
Comment ne plus vieillir et rapporter de nos mains enfantines des palettes riches
Eclatantes
Alors que leur bitume est gris
Je ne sais plus quoi faire
Dans ces matins assombris où le soleil peine
Où l’ennui domine tout ce monde
(Dont j’ai moi même fermé les volets)
Il y a des yeux d’albâtre, tes pieds petits et beaux
Autrefois tu mettais des jupes d’enfants et tu riais
La vie finit là où je commence à peine à comprendre
Je suis statique et cela aurait pu me convenir
Restent les traces du passé dont tu dis
« détruis les»
si je brûle mon passé, mon amie, je me consumerai moi-même
je préfère mourir « comme je suis »