Oh ! si bas nuages gris poissant
champs dorés isolés comme des clones
et moi juste pareil sous le noir qui perle étincelle
Ou alors c’est le ciel serein et le labour
en mottes grasses libérant la mort
L’hésitation du vrai entre
la calme oralité des gestes humains
et l’altérité de mon âme charnière
et l’ocre des champs de mort
La vie est grand écart entre l’eau et le feu
entre moi et les autres
entre ma naissance et ma fin
entre timides joies et peines vastes
entre gravité et frivolité
entre mourir d’amour et mourir tout court
entre dévêtir ta peau et la garnir
je suis à la fois gracile et lourd
difficile de trouver sa voie
quand la voix tremble incertaine
Plaies et bosses
Dans ce monde vivant
Qu’il faut sans cesse ressasser
Pas à pas peu à peu petit à petit
oeuvre d'Alfredas Jurevicius