<br /> merci merbel<br />  en aucun cas ici l'idée est de faire l apologie du suicide<br /> (un sujet qui m'interesse fort depuis très longtemps)<br /> mais bien de respecter les êtres humains qui ont choisi de partir ainsi <br /> et le mot de Quignard sonne particulièrement juste <br /> <br /> <br />

<br /> "JE " est un autre écrivait RIMBAUD...<br /> J'aime beaucoup l'écriture de Pascal Guignard...Dès que je croise un de ses livres ,j'ouvre ,je lis page après page,difficile de s'en arracher .<br /> <br /> <br />

<br /> Peut-être qu'au fond, le plus facile c'est de se sentir seul, même profondément. C'est une autre paire de manches que d'être avec les autres, bien avec eux, en accord et en équilibre.<br /> Cela dit, je partage l'idée que l'individualisme, dans la mesure où il fait de chacun(e) de nous un individu riche de son affirmation au monde pour mieux être aux autres, est une philosophie<br /> formidable  (idéale?) qui ne doit pas être confondue avec l'égoîsme...<br /> <br /> Maintenant, le suicide... j'sais pas, j'y pense pas. J'ai eu tellement de mal à naître (et ma mère aussi à me faire naître), j'ai eu tellement de mal à survivre à cette naissance, que je n'ai pas<br /> ce tempérament à "cracher dans la soupe" (encore que l'expression reste provocatrice): je suis irrépressiblement, infailliblement, incommensurablement du côté de la vie et je perçois que c'est une<br /> chance!<br /> Bises à toi et à la tribu.<br /> <br /> <br />

<br /> clairement, non . <br /> je ne peux voir le monde qu'à partir de moi même,<br /> c'est bien là le grand problème. <br /> Que tu as donc bien cerné, moi quand je dis "je" c'est moi et que moi alors que je voudrais tant qu'il s'agisse de plein d'autres personnes, voire de choses non humaines ; mais ma "souffrance"<br /> d'être moi, il n'y a que moi qui la ressent.  <br /> j'ai bien conscience qu'il faut sacrément être con pour parler ainsi alors qu'il y a tant de misères et de malheur dans le monde contemporain bien autour de nous et que je suis un privilégié.<br />  mais c'est ainsi. Je changerai sans doute plus tard, quand certaines minutes seront passées<br /> bien à toi . Marco<br />  <br /> <br /> <br />

<br /> voir le monde autrement que par soi-même, est-ce seulement possible ?<br /> <br /> <br /> <br />

<br /> toutes tes remarques et questions sont justes<br /> mais moi, je ne peux me résoudre à voir le monde sans parler de ce qui m'intéresse<br /> oh ! plein de suicidés ne vont pas sous les feux de la rampe<br /> et discrètement s'éteignent sans faire chier les autres<br /> <br /> ces phrases on été entendues, lues par Sophie Nauleau, dans "ça rime à quoi", à propos du suicide de Kristina Rady ; peut être les coeurs purs sont-ils plus fragiles...<br /> <br /> Quant à l'individualisme, il y aurait là aussi beaucoup à dire, je n'ai jamais dit que nous n'aurions pas besoin des autres, on peut aimer les autres et être individualiste ; ce que je suis et très<br /> fort ; "ce qui est chiant dans la morale c'est que c'est toujours la morale des autres" disait Ferré, tu peux y voir là mon individualisme<br /> après j'ai toujours eu du mal - et faisant parti du corail cependant - à m'imaginer autrement que quelqu'un de profondément seul<br /> <br /> criées d'étourneaux hier soir dans les hautes branches<br /> les mâles cherchent les femelles sous des cieux urbains <br /> <br /> <br />

<br /> <br /> Le suicide un droit ?<br /> Voui, bien entendu !<br /> <br /> Mais pourquoi le suicidé a besoin des feux de la rampe ?<br /> Pourquoi ne pas aller se jeter dans la gueule du loup ou du tigre, sous les becs de vautours ?<br /> Pourquoi se foutre en l'air aux bons soins de ceux qui resteront ?<br /> <br /> Ceux qui n'ont pas décroché leur frangin pendu, savent-ils le poids de la valise qu'il faut porter jusqu'à la fin, seul ?<br /> <br /> L'individualisme peut-il être sans les autres ?<br /> <br /> Désolé pour ce dégueulis de questions !<br /> <br /> <br /> <br /> <br />