Voilà comment se conclut l'excellent livre "Philosophie sentimentale" de Frédéric Schiffter, prix Décembre 2010, Flammarion.
« …/… Car aimer demeure le plus inquiétant des rapports entre humains. A l’euphorie de la rencontre de deux solitudes qui s’évertuent à coexister, se mêlent bien vite la sensation de la corrosion du temps qui passe, l’angoisse de la séparation, la certitude de la perte. On peut comprendre qu’à la perspective de s’exposer à de telles souffrances, il soit plus simple, plus rassurant, plus petit-bourgeois, de s’adonner à la routine de la débauche ou à la prouesse du conjungo. L’amour est la forme la plus exquise de l’inconfort de vivre. »