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"Le poète est un archer qui tire dans le noir." - Salah Stétié -
"Soyez un écrivain mineur, cela vous rajeunira." 
Dominique Noguez

"Cette femme était si belle
Qu'elle me faisait peur."
 Guillaume Apollinaire

"In a place far away from anyone or anywhere, I drifted off for a moment." -- Haruki Murakami --


"Être poète n'est pas une ambition que j'ai. C'est ma façon à moi d'être seul."   -- Fernando Pessoa --

"Ca va tellement mal aujourd'hui que je vais écrire un poème. Je m'en fiche ; n'importe quel poème, ce poème." -- Richard Brautigan --

"J'écris à cause du feu dans ma tête et de la mort qu'il faut nier."
Jacques Bertin

"O mon passé d'enfance,
pantin qu'on m'a cassé."
Fernando Pessoa


« La mort c’est l’infini des plaines
et la vie la fuite des collines. »
Joseph Brodsky

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Nous entourent « et les voir

Equivaut à se connaître »

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" LA GRANDE FORCE EST LE DESIR "
(Guillaume Apollinaire)



"Quand je dis « je », je désigne par là une chose absolument unique,
à ne pas confondre avec une autre."
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" Je ne suis pas moi ni un autre

Je suis quelque chose d’intermédiaire :
Un pilier du pont d’ennui
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-- je vous souhaite un bon passage... --


"Mais rien de cette nature n'est définitivement acquis. Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu'on porte en soi, devant cette espèce d'insuffisance centrale de l'âme qu'il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement est peut-être notre moteur le plus sûr."  Nicolas Bouvier

« La poésie vient vers nous, on ne sait d’où, et elle nous quitte, allant vers on ne sait quel au-delà. Mais en passant, elle nous laisse des mots et elle nous fait des signes dont l’interprétation est inépuisable. » Gabriel Bounoure

" Avec tes défauts. Pas de hâte. Ne va pas à la légère les corriger. Qu'irais tu mettre à la place ? " Henri Michaux


écrivez moi si vous le souhaitez :    

Soyez indulgent, je ne suis qu'un petit écrivaillon tentant d'écrivasser

Mai 2008 : "L'apéritif de la neige"
est "paru"

Si vous êtes intéressé : laissez moi un message
(133 pages de poèmes et textes poétiques, pour la plupart ici sur mon blog)

"Le meilleur choix de poèmes est celui que l'on fait pour soi." Paul Eluard

"Savoir que nous ignorons tant de choses suffit à mon bonheur." George Oppen

______________________________________________

 

26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 11:19

serais-je
inhabile ?


toi dans ton corps
t'éveillerais-tu ?

dans
le monde
d'ingratitudes

 ou mordre
les nuages
en dedans

le fil
de la vie
et sa ténuité


l'immensité
des terrasses et des vignes
du monde à venir
des terrestres alentours
de la terre à mâcher
du papier chiffon de nos peaux
des fleurs animalières
de l'infinité des couleurs
ou du bruit de soie des insectes le soir

il y aurait alors à dire

dans quelle terre deviendra-t-on
habile ?

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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 13:22
    Jean Michel Caradec est mort dans un accident de voiture, en se dirigeant chez moi en Touraine pour rejoindre la tournée France Inter, il avait juste 35 ans , c'était cette funeste année 1981 qui vit aussi 2 mois après Caradec disparaitre Georges Brassens.

    Une voix sensible, un ton folk de ces années-là et quelques succès comme "île", "ma Bretagne quand il pleut", "la colline aux corallines", "ma petite fille de rêve" etc...

    Ces chansons étaient agréables à écouter et nul doute que Jean Michel Caradec serait devenu un grand de la chanson française sans cet accident.

    Moi, j'aime bien ses chansons à succès et j'aime bien sa voix ; mais je me souviens surtout d'une chanson très bien écrite, plutôt lue que chantée, assez atypique et finalement très moderne, très réussie.

En voici le texte (de mémoire) je pense qu'il n'y a pas d'erreur. (vieille cassette quasi inaudible). Si quelqu'un d'ailleurs pouvait m'envoyer cette chanson en mp3, il ferait un heureux. Merci :-)



à ma femme

Tu es venue des marécages où les adultes poissent l’enfance
Parée de coquillages morts et je me rappelle la danse
Septembre léchait sa blessure et l’équinoxe enflait si belle
Qu’entendre gueuler les goélands on aurait dit des hirondelles
Assassinées par des gamins fouettant l’écharpe de la dune
Et moi soupirant mes 20 ans passés depuis 40 lunes
Avec mon fils dans mes cheveux pareil à celui dans ton ventre
Et qui ne jouera que demain

Noyé dans ma nuit océane je vieillissais dans mes bouteilles
Et je crachais dedans mon crâne l’amertume amassée la veille
Si j’avais pu briser le temps je serais retourné dans ma mère
Ô marée d’algues déversée sur le trottoir gercé de vert
Lagune au bord de l’escalier où j’attendais que tu descendes
En chantant comme fait le vent sur la montagne ou sur la lande
Ô Bretagne où mon cœur a mis pour toujours l’habit de grisaille
Et qui ne connaît pas l’oubli

L’été vibre de ses chevaux tu es nue sous ta peau nuptiale
Nuptiale et nue bien après tout portent les mêmes initiales
Pourquoi pas jouer sur les mots on joue bien sur les corps des femmes
Et moi enfant cassé déjà et que l’amour sans cesse affame
Quand je dépose sur ton sein ma bouche à jamais maladive
Accouplée comme le vitrail sous la cambrure de l’ogive
C’est là que je mourrai heureux vidé de mes pluies éphémères
Qui ne savaient plus qui mouiller


Jean-Michel Caradec

extrait :
------------------------------------------------------------------------------

Merci à Pascal Dumay, grand spécialiste de jm Caradec qui vient de m’envoyer le mp3 recherché
Le magnifique arrangement de cette chanson est de Jean Musy.
Allez sur le site de Pascal Dumay : www.jeanmichelcaradec.com

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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 20:55
LAPS DE NUAGE


à mon père,




1

l'enregistrement se déroulait
au rythme des silences
    en cadence
tu souriais

2

j'ai souvenir de ces rues
où tu sombrais calme et nue
tu déversais en un flot de lait
tes stances de femme parfait

3

j'aime ces moments imparfaits
où le temps à peine a fait effet
et donne aux vies passées
l'irréel temps de l'imparfait
je m'endormais très nu alors en plein été
calciné

4

où près de l'été tu dansais
des mots formidables
et moi appuyé plein de fétiches posés sur mon ventre
je m'endormais
en m'extasiant
de ton
éternelle beauté

5

et sur ces pistes sableuses
je frôlais, à peine sensible
les cailloux du chemin - automobile -
comme un vrai jésus plein de beauté
mon être passait
ainsi telle une rumeur
au milieu des populations
endormies

6

j'irais marcher sur les traces des hommes
des autres hommes et je m'assoupirais
auprès de pierres sèches et d'algues vives
le soleil miroiterait sa cape
à l'ombre d'un figuier
et dans le noir des inutiles
à jamais
je m'engloutirais

7

j'ensable de souvenirs d'hier
pour ne pas les voir
devant mes yeux demain
je fais ainsi toujours
lorsque je m'ennuie la nuit en main

8

et son visage encadré de parure d'or
de poussières légères

laissait dans l'air doré
la marque des reines adorées

9

c'était la fête dans la nuit
les étoiles clignaient des yeux
l'air chaud se perdait dans mon
coeur attentif
aux cieux mouillés

10

je me souviens de ces pluies
déversant des larmes
en un flot de cuir noir
qui ruisselle
sexy tu apparaissais dans mon enfance

11

près des autoponts vertigineux
de Toulouse
je rêvais de chute
dans des poèmes ouverts
mais l'issue se fit mal
et le poème resta
incomplet
inachevé

12

se drape une mélancolie connue
l'homme triste s'avance au ralenti
  il pleure doucement envie envieux
rue des nostalgies

13

et je tangue sur les pavés tristes
de la rue St Rome
le pas sonore
le regard loin perdu
c'est dans les ruelles sombres que ça se passe

14

silences des villes qui suintent
hors des corps qui filent comme
étoiles-vitesse-force qui
dérape défile
portes s'ouvrant des amours vénéneuses

15

les nuits sont sombres dans
nos coeurs, peu de chants
peu d'amour, peu de rires
seule la vie qui dure
fait vivre
comme un étrange coma
nos désirs puissants de liberté
se sont fait la malle en beauté

16

je m'imagine rêvant n'être plus rien
un piano au loin s'attristait lentement
au-dehors le vent souffle tes reins
au-dedans le suicide bat à mon coeur rêvant

17

Blanche tournait blanche
Dans le jardin de son enfance
Le coeur barbouillé d'enfance
Et de blancheur

18

sur des sommes enfantines
paradons ainsi nos rimes
dans le soleil rayonne de violons
et pluie hors chutant droit

19

parle moi si doux
le grain de ta peau qui parlerait
une suite de notes tendres
infini de ta bouche chaude
j'ai peur d'oublier ton nom
dans les écarts du mauvais monde

20

c'est pour cela que je chante
si fort à tue-tête comme soûl
et me noyer dans le chaud dans le bon
d'un matin naissant
lentement
  de tes mains

21

les filles se bercent se penchent
leurs bras en rondeur
dessineront
des soleils de gaze tendre
avec des rayons comme des fils de soie
leurs chevelure font ombre
sur des corps majestueux

22

t'aime inversé trop tôt
pourquoi le dire
je m'inverse dans ton derrière
unique et bon

23

soupçon de vigne
enfoui au profond désir
solitude inversée
et dorée à la plage seule
moisissures

24

et encore je perds
je dors
en chemin m'endormir
m'enfouir
à jamais

25

parce que l'hiver
décolore mes yeux
je perds ma beauté
quand la neige me blanchit

26

c'est une feuille dorée
comme un petit poème doré
mais c'est ? je crois ? ton corps
doré qui se nervurise

27

dans la nuit seule isolée tu t'égares étranger
tes bottes crissent Camel fument sans cesse
seul dans Toulouse à pied mon spleen ma tristesse

28

mon chat noir d'ici est venu ce
matin se lécher les pattes sur
mon bureau il sentait fort la
rosée du matin dans son
poil noir et très froid

29

vous êtes passée grise habillée
dans la langueur de votre beauté blonde
et vos hanches libres sous la toile...
sexes frottés

30

je suis reparti vers mon passé
me refaire une petite beauté
tout ça m'a bien éclairé
soulagé

31

j'écalais des noisettes sur ton ventre nu
tu découvrais grand tes yeux noisette
un soir doux brumeux, mois tendre de
novembre

32

j'arrondissais alors ton corps
prenait la monnaie de ton sexe
et encore et encore
prenant mon temps
je t'enfouissais

33

je gueulais fort Bertin
en solitude un soir,
mariant mes mots aux siens
puis finalement je me fis des crêpes
pour ainsi je conjurais la mort

34

piranha pirate
avec ma nageoire de bois
je décidais malgré tout
alors
de bien vivre hors de toi

35

drôlesse tu étais
mais nous, nous aimions ça
tu faisais vibrer tes seins
comme des galets mauve incertains

36

je m'étais gâtifié en toi
bêtement
bête exploit
puis tu m'avais épaulé-jeté

37

j'étais donc parti
déchirant l'opaque alors de ma vie
grands morceaux d'ouate
cotons noirs ou gris
endolori enfin je m'endormis.


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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 12:56
POEME D’AMOUR

 

(tableau de Van Dongen)

 

 

 

     élégant triangle isocèle aux goûts d’irone ou saveurs des pays mûrs
Passagèrement en toi parcourais-je tes sentes de menthe laquée
aux sonorités de matin clair mollement où ton corps assoupi
j’ai voulu construire ton sexe de moellons inouïs
retirer ta peau en dernière étrange étoffe derniers habits dernier moiré
un sourire timide
une sonatine de toi rubis en pâleur de ta peau effleurer labial en rouge peinturé

 

Napperon : ton sexe de mes nuits éclaircies mimée ta vulve lancéolée aux ladies infinies
Jasmin : inciser ta peau en moi je suis lacune, trou large où perle une lactescence
Parurier de tes sens : dire un abrégé seul car ton corps est sans fin
tu fis rouge tes nageoires sexuelles aux méticuleuses faïences
tes grandes jambes en entrevoie de tous mes fantasmes gainées de cet acrylique sombre ; avec ma sonde je sonde je songe ; ton sexe intact  où faire le contact…
Le contact… On réinvente ! J’avais d’abord cherché à « t’envelopper » ?


Solfier, soyeux, cette étrange garnison des cellules cutanées, mailles à étirer, tirer, étirer, tirer, étirer, tirer, étirer, je t’écartèle ; belle-de-jour, belle-de-nuit tu t’accroupis
Tertio : l’odeur surette de ton sexe ouvert, juste jus où
    Où pastis réglissé jouir à fond ! adoucir ma gorge
dont le noyau provient poreux des fonds vaginaux
    je ponte du parvis à l’horizon tes sèves onctueuses
vigneron actif mains violettes de trop agir, amant tonnelier


de ce beau corps que tu fis, je peux te manger en dessert de ma vie, spirale déroule ces spectres solaires, décomposer ainsi de tout ton entier corps, toi
pour cette lumière rosée radiale à moi
obligé passage de nos sexes communiés, beau chassé de bruyère en tes sexes rouges,
l’appât du monde cosmique, aphone virée de ton corps assourdi
algues rouges carminées alors jaillissent attiédies tes mains de femme
vallée baignée bosselée de fines caresses favorablement
ton ventre cercle à mes mains circonscrit donne l’œil du monde

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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 10:52
hervé Lesage


d'autres poètes contemporains
en cliquant sur
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Image 25
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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 21:26
ajonc-sousneige

thym-sousneige

ajonc en fleur, thym
sous neige

sous neige
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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 17:11
dans la célèbre série "mes animaux poétiques préférés",
voici : les galets (n°2)

visage-galet
belle photographie trouvée sur le net
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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 21:28
A la question : peut-on vivre ailleurs que dans son passé ? Chesterton répond : non.
«  Nous vivons tous dans le passé, car il n’est pas d’autre époque où nous puissions vivre. Vivre dans le présent revient à proposer de s’asseoir sur une épingle. Vivre dans l’avenir est une contradiction en soi. Le futur est mort au sens parfaitement défini qu’il n’est pas en vie. »
Roland Jaccard
roland-jacquard
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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 13:42
Image 12

Une pause calmement :

Contempler cette large pâture, herbes ondées, lavures de verts dans le vent étourdi ; chevesne frivole dans ton eau de chêne ; nuages noyés en tutus romantiques ; tes ancres majestueuses où se lit, ce regard, tes symboles, tes frasques, tes envies, tes secousses et spasmes, forêts vierges

Le paysage est beau justement, faisceau lumineux, on croit y voir un losange insoupçonné

Comme l’eau des mers bretonnes, violette aux larges rubans, oscillant, insolent aux courants tanne vigoureusement dans les lits défaits qui infusent de suprêmes
coups de corps
- en trompe l’œil -
sablés
Ce sexe sablière rempli que je râtelle envieux
Ces paupières fragilement envoûtées ombragent tes yeux et liqueur violette, liquette bleue, lavande assoupie, belle

Ton sexe – piécette heureuse –
où passagèrement je fixe, souligné au khôl, mon gros torse métathorax
buste en écusson, périple multiple des doigts, crocs, laboureurs, désirants

Pluie de sirènes gobées , nuque caramel renversée et reflets mercure en nappe autour de ton corps comme une lumière de cinéma
éperdument rêver de tes dehors, de tes dedans : de tes mondes à explorer, encore

Refluer les amères déceptions
puis périr au perron et l’entrée d’elle

Image 12

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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 20:16
marco
ALIAS FRENCHPETERPAN
vous
souhaite
une vive
bonne
délectable
efficace
florissante
repue
optimiste
prospère
aux anges
sans souci
paradisiaque
irréelle
idyllique
nirvanienne
hyaline
nouvelle année

Childhood2TontonMarcet oui j'ai grandi depuis...
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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 11:09
"Avant d'être un film, "nous ne vieillirons pas ensemble" est un roman : "une histoire que j'ai écrite parce qu'à l'époque c'était l'évènement le plus important de ma vie."  M.Pialat

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pialat"Nous ne vieillirons pas ensemble s'apparente à ces grands romans de la faiblesse masculine. Insidieusement la réalité de l'abandon s'impose à un homme incrédule qui abusait de son pouvoir, rêvait sa vie et rêvait sa violence. L'art de Pialat est un art d'une puissante humanité, sans précaution, sans scrupule, sans effort pour rendre les personnages sympathiques. On est dans la peau, le gros grain, "l'homme nu" disait Simenon."    Jacques Fieschi

pialat

" Je vais dans l'autre chambre. Je me déshabille. Je me mets au lit. J'éteins la lampe.
Je suis dans le noir. Je ne dormirai pas. Je ne dormirai plus jamais comme avant. Rien ne sera plus comme avant. Combien de temps mettrai-je pour oublier Colette ? Je n'oublie pas les gens que j'aime. On n'en rencontre pas souvent. "  


Paris le 15 avril 1970, Maurice Pialat (dernier paragraphe du livre)

livre

Même si je préfère de loin le film au livre et le jeu exceptionnel de Jean Yanne (Prix d'intrerprétation à Cannes en 1972, non reçu car l'acteur était absent), force est de reconnaître que j'ai lu ce livre avec plaisir, me remémorant certains passages du film.
A 45 ans quand Pialat écrit ce livre, c'est un peintre qui a renoncé et peut être un homme tout court qui se dirait "raté" , le portrait qu'il fait de lui est sans complaisance. On sent de la compassion pour cette humanité là si réelle et sans fioriture. L'homme est pitoyable certes, mais aussi plein d'intérêt dans son désarroi.
Ce film est sans doute un moment clé dans la vie de Pialat où il passera de peintre raté à cinéaste exceptionnel.
Bref un chef-d'oeuvre qui n'a pas si mal vieilli que cela...

nous ne vieillirons pas ensemble
" L'univers esthétique que crée Pialat n'est en rien un univers autonome, pur. C'est un monde impur qui, par toutes ses racines et tous ses prolongements, touche au réel. Le cinéma de Pialat n'a qu'un seul conseil à donner à ses personnages comme à tout le cinéma : vivre au lieu de "faire du cinéma". "
Joël Magny in "Mautice Pialat, Cahiers du Cinéma, collection auteurs, 1992.
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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 15:34
papier noel
BON NOEL à TOUS et TOUTES
QUE LE SAPIN SOIT GARNI d'AMITIES

papier noel
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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 09:52

04 mort


Parvenu au bout du bout, à l’extrême tension du fil qui casse, dans le monde d’ici et de ce jour ; voir la repousse des mélancolies, sur des drains d’ennui, sur des coteaux solitaires, et les catalyses des âmes nocturnes ; ou la cristallisation des peines : or gaufré, vermeil, argenté comme nuages ; sereinement pencher ma tête vers l’autre aube ; la maladie des sols et des yeux clairs, la grande tentation de la dépression absolue, voire même « et d’en finir », jambes noires opaques la grande mort extravagante fait sa gymnastique élastique dans mon crâne surchauffé ; pourquoi plaider ainsi ?

Parvenu au bout du bout, à l’extrême tension du fil qui casse, dans le monde d’ici et de ce jour ;
voir la pousse des mélancolies, sur des paquets d’ennui, sur les bocages solitaires désertés, et les catalyses des âmes coupe-vent ; ou la cristallisation des peines : or gaufré, vermeil  argenté ; sereinement pencher ma tête vers l’autre sombre ; la maladie des hommes et des yeux clairs, la grande tentation de la dépression totale, voire même « et d’en finir », jambes noires opaques la grande mort noire bizarre fait sa cour dans mon crâne surchauffé ; pourquoi plaider ainsi ?

Parvenu au bout du bout, à l’extrême tension du fil qui casse, dans ce monde d’ici et ce jour ;
revoir la repousse des mélancolies, sur des morceaux d’ennui, sur des coteaux dépeuplés, et les catalyses des âmes féminines ; ou la cristallisation des peines : or gaufré, vermeil, gris argenté de nuages ; sereinement coincer ma tête vers l’autre réveillon ; la maladie des sols et des grands yeux , la grande tentation de la dépression finale, voire même «d’en finir », jambes bordurées noires opaques la grande mort extravagante fait sa cuisine dans mon crâne creux ; pourquoi plaider ainsi ?

Parvenu au bout du bout, et le fil qui casse, dans le monde d’ici et de ce jour ;
voir l’arrière-scène des mélancolies, sur des drains d’ennui, sur des falaises infinies, et les catalyses des âmes nocturnes comme amers ; ou la cristallisation des peines : or gaufré, vermeil, argenté de nuages, engainée ; sereinement pencher ma tête d’un autre côté ; la maladie des sols et des grands yeux, la grande tentation de la dépression absolue, voire même « et d’en finir », jambes noires résilles la mort esseulée fait son entrecuisse élastique dans mon crâne-citerne ; pourquoi plaider ainsi ?

Parvenu au bout du bout, à la tension du fil qui casse, dans le monde d’ici et aujourd’hui ;
deviner la repousse de toutes ces mélancolies, sur mes furoncles d’ennui, sur tes coteaux desséchés, et les catalyses complexes des âmes humaines ; ou la cristallisation des grandes peines : or cuivré, vermeil, argenté cutané ;  grandement pencher ma tête vers une autre direction ; la maladie des sols et des yeux trop clairs, la grande tentation de la grande dépression, voire même «d’en finir », collant noir opaque et jupette noire la grande mort curieuse fait son squash final dans mon crâne douloureux, désoeuvré ; pourquoi plaider ainsi ?


Image 18
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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 12:37
neige en provence



L'APERITIF DE LA NEIGE



J’ai

Cherché à  gravir l’horizon et le profaner tel un funambule, libellule heureuse

En me désenlisant des mots, j’ai voulu déconstruire mes phrases, démonter un établi

J’ai
Cherché dans ma poésie à dévitaliser mon ennui, à revitaliser ton monde
Je t’ai inventé un corps parfait, des dons d’amante
Une féminité idéalisée comme un retour de flamme ; idéalisant ces grains de peau, ces lignes de toi, ces courbes, plaies et bosses, cet Y et ce triangle comme un résumé de mon monde sexuel, toi Elsa, Gala, ma muse

J’ai
Jeté des lettres comme des bouées, des amers épars
L’horizon ensuite je l’ai bancalisé
Je l’ai hissé en tous sens de gauche à droite, de bas en haut
Il fut un arbre sans branche
Une échelle sans barreaux
Un bras tendu

Puis une greffe de soleil pour faire « vrai » pour donner « l’impression » …
Retrouver l’horizontalité et le sens des conventions
Oublier mes sirènes dadaïstes et mes revolvers aux cheveux blancs
Laisser là les fées altruistes, les banquets paganistes

Alors :
L’apéritif de la neige est tombé aux heures crépusculaires dans une tiédeur et un silence assourdissants
Ou inquiétants dans la ville de ma naissance

Il a ainsi neigé sur la Loire, sur les iles et les bras
En oblique vental ou tout droit soudainement
Alors le vent faiblit
C’était saupoudré comme sur un gros gâteau
Du sucre glace qui me venait
J’aurais pu alors à mes côtés te dévorer sucrée
Sentir dans la chute de ta glace tes odeurs de vanillé
Tes sexes de femme en sourires
Tes éclosions en devenir

Il y aurait une sorte de grâce
Des lumières dans la neige bleue
Des étincelles humaines ou la chute de cristaux
Des reins de fée où encastrer mon sexe
Ou ton gros ventre rond enceint recevant la neige
comme des gouttes d’anges d’éternité




"allégorie de la musique et de la poésie" par Louis-Ammy BLANC
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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 09:34
dans les hautes herbes

les chants des oiseaux
à peine

les mains en prière
en recevoir

et dans la feinte lumière de l'aube

les paniers  d' araignées en rosée
attendent leur proie
en grande tranquillité

je suis ainsi aussi
dans ma petite maison en croix
j'attends mes captures
ou les isolats de moi-même

le soleil se lève
fait briller les hautes tiges,
graminées en reines frêles


l'aube est sans pareille
en mots de lumière
et de finesse des sens

le court vent du matin
surgit et en flèche
et vacille
fait vibrer
résonances profondes
la terre en ondes
et sondes grandes

il est des instants
singuliers
ainsi où tout s'immobilise
dans un grand silence
et dans un grand trou de son être

juste soi peut-être
isolat
mot solitaire et unique
dans le grand monde


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