ce matin là
Aux sourires les branches
visage pèle à l’écorce aubier
Pédant, l’horizon qui
les collines évite
Je fus étoile matinière au creux de tes chemins
dans des facettes mesquines, mes mésaventures
L’amertume du fiel moisi
et l’arbre charnu en mont-joie de mon itinéraire
Alors : arias en mon cœur :
Contraindre le bonheur à m’accepter
dans le grand espace espéré :
Une percée, une trouée, un sentier
Alors : aux nuques fleuries des arbres aimés
J’attraperais le pédicule
court du grand verbe aimer
Les peupliers – ce matin – dans leur peignoir de rosée
m’offraient en courbant, leurs nuques éclairées
Le soleil déchirait une épaisse couche
montant des terres lavées
le gemmail de tes plaies perlait
en grasses gouttes blanches
ton corps gemmé
décorait par son éclat
mes mains blessées
où désirs usés et touffus
Nuque réjouie des arbres
ce matin là