et fait chuter quelques étoiles égarées
dehors le jardin se blanchit dans un flash inventé
ma psychopathie s’en trouve tout-à-fait rassasiée.
Ainsi je n’errai plus dans ma vie hésitant à chaque carrefour
chaque changement de cap, boussole désoeuvrée
chaque horizon
Et ce sera l’heure de nouvelles découvertes
découvertes impossibles même :
celles de mes peintures intérieures (s’il en reste)
bref
bref s’enfuir de ce jardin faussé
à l’écart des grandes routes trop visibles et bruyantes, algiques
On enfantera (quand il fera beau) nos illusions d’espoir
Nos vertes fulgurations optiques, nos sens en alerte
Ces rayons porteurs amoureusement
Je te les foudroierai en ton entrecuisse à ta demande chaude
Ton grain particulier (encore ! ) s’irradiera dans sa langueur lourde
Dans le noir tu te lèveras, ton corps est ombre légère, féminin félin
tes contours : géométrie d’aliéné
tes algorithmes : à recomposer - encore -
tes secrets d’alcôve : dans les lits fusées
C’est ma chambre qui bat ainsi des paupières pour s’ouvrir enfin au monde de tous les autres
à leurs langages propres leurs gestes frénétiques leurs tics grossiers
tout-à-fait un autre monde
en quoi je suis moi ? en quoi je suis "les autres" ?
Et cette femme-univers peut-être si tôt se démasquera
Suis-je enfin devenu l’imago ? la forme finale ?
Réponds moi, fidèle …réponds !
