Aux libellules si belles
Aux tonneaux, mes demoiselles
Tailles fines et ficelles
Aux caravelles très sexuelles
Du temps passe qui cisèle
Ces raies bien passionnelles
Oh ! Linaire de toi
Oh ! Linaire de moi ?
Aux seins fumées belle damoiselle
En pointe deux mirabelles
Légère ou fragile comme nigelle
Les cœurs fidèles se les gèlent
La vie est plus hirondelle
Sous ses rires, mon ombelle
Oh ! Linaire de toi
Oh ! Linaire de moi ?
Soleil et brise en s’emmêlent
Les brins de poison s’écartèlent
Mon âme nouvelle gelée révèle
Ces douces et grandes lisses caravelles
Où mourir à cet hôtel, cet autel
Frêle, grêle, amoureux Polichinelle !
Fuselé j’irai
Comme une linaire, une hirondelle
Finir mes courses
Romantiquement, dans un jaune d’automne
Je ricane, je manque de charme
Je m’étale dans les champs d’encre
Maudits et soignés
Fluctuants et négligés
Je fus leste
Je devins sans geste
Sans geste ni demeure
Mon cœur, en vain, tu dépèces
Oh ! Linaire de toi !
Linaire des cœurs !

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