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  • : mes poésies et petits textes, mes coups de coeur : livres, poésies, chansons poétiques, artistes divers...
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some words :

"Le poète est un archer qui tire dans le noir." - Salah Stétié -
"Soyez un écrivain mineur, cela vous rajeunira." 
Dominique Noguez

"Cette femme était si belle
Qu'elle me faisait peur."
 Guillaume Apollinaire

"In a place far away from anyone or anywhere, I drifted off for a moment." -- Haruki Murakami --


"Être poète n'est pas une ambition que j'ai. C'est ma façon à moi d'être seul."   -- Fernando Pessoa --

"Ca va tellement mal aujourd'hui que je vais écrire un poème. Je m'en fiche ; n'importe quel poème, ce poème." -- Richard Brautigan --

"J'écris à cause du feu dans ma tête et de la mort qu'il faut nier."
Jacques Bertin

"O mon passé d'enfance,
pantin qu'on m'a cassé."
Fernando Pessoa


« La mort c’est l’infini des plaines
et la vie la fuite des collines. »
Joseph Brodsky

Certaines choses

Nous entourent « et les voir

Equivaut à se connaître »

George Oppen



" LA GRANDE FORCE EST LE DESIR "
(Guillaume Apollinaire)



"Quand je dis « je », je désigne par là une chose absolument unique,
à ne pas confondre avec une autre."
Ugo Betti

"Le sens trop précis
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ta vague littérature"
Stéphane Mallarmé


" Je ne suis pas moi ni un autre

Je suis quelque chose d’intermédiaire :
Un pilier du pont d’ennui
qui s’étend de moi vers l’autre. "
Mario de Sa-Carneiro
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-- je vous souhaite un bon passage... --


"Mais rien de cette nature n'est définitivement acquis. Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu'on porte en soi, devant cette espèce d'insuffisance centrale de l'âme qu'il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement est peut-être notre moteur le plus sûr."  Nicolas Bouvier

« La poésie vient vers nous, on ne sait d’où, et elle nous quitte, allant vers on ne sait quel au-delà. Mais en passant, elle nous laisse des mots et elle nous fait des signes dont l’interprétation est inépuisable. » Gabriel Bounoure

" Avec tes défauts. Pas de hâte. Ne va pas à la légère les corriger. Qu'irais tu mettre à la place ? " Henri Michaux


écrivez moi si vous le souhaitez :    

Soyez indulgent, je ne suis qu'un petit écrivaillon tentant d'écrivasser

Mai 2008 : "L'apéritif de la neige"
est "paru"

Si vous êtes intéressé : laissez moi un message
(133 pages de poèmes et textes poétiques, pour la plupart ici sur mon blog)

"Le meilleur choix de poèmes est celui que l'on fait pour soi." Paul Eluard

"Savoir que nous ignorons tant de choses suffit à mon bonheur." George Oppen

______________________________________________

 

8 juin 2022 3 08 /06 /juin /2022 14:14

Dépression au-dessus du jardin

Ton expression est au chagrin

Tu as lâché ma main

Comme si de rien

N'était de l'été c'est la fin

Les fleurs ont perdu leurs parfums

Qu'emporte un à un Le temps assassin

 

 

Dépression au-dessus du jardin

J'ai l'impression que c'est la fin

Je me sens soudain

Tellement lointain

Tu t'es égaré en chemin

Tu essayes de me faire croire en vain

Que l'amour reviendra l'été prochain

 

https://www.youtube.com/watch?v=yIMI_f-ma5k

https://www.youtube.com/watch?v=yIMI_f-ma5k

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13 février 2022 7 13 /02 /février /2022 11:31

Quand recevrons-nous des renforts… ? 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=f3F1vSh8Tlk

 

Quand recevrons-nous des renforts, mon âme ?
Souviens-toi du son des fifres, soudain si beau
Quand la colonne déboucha de la grande ombre des grands
arbres
Les hommes s'embrassaient comme des fous et lançaient leurs chapeaux

Crois-tu que les renforts viendront ? Tu te souviens de
l'embuscade
Où nous avons perdu du monde et nous sauvâmes nos
drapeaux
Un messager aura passé un billet par la palissade
La nuit de la vie est si longue et dure à l'âme le manteau

Manteau de pluies gris et pesant et sale aussi manteau des
peines
Recevrons-nous enfin un signe à travers les lignes, là-bas ?
Un signal, une infime lueur de l'infini où l'amour mène
Reste-t-il un peu d'eau, mon âme, pour la soif ? Ne faiblis
pas !

Les renforts n'arriveront pas et nous fûmes si seuls au monde
Cette nuit-là quand soudain le son des fifres et des tambours,
Au moment qu'on allait lâcher, fit vibrer le ciel comme une onde
Tu te souviendras de cela, mon âme, et tiendras jusqu'au
jour

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7 novembre 2021 7 07 /11 /novembre /2021 16:41


https://www.youtube.com/watch?v=EcDlwaWGA4I

Au pays de ton corps

Je connais un pays on dirait un jardin
Je peux y vivre nue sans avoir jamais froid
Quand j'y ferme les yeux je trouve sous mes doigts
Tous les chemins
J'ai le fond de tes yeux pour y chercher de l'or
La couleur de ta peau pour lire les saisons
Le creux de ton épaule pour ligne d'horizon
 
Et tout autour de moi tes bras font le décor
Au pays de ton corps
Au pays de ton corps
Au pays de ton corps
 
J'y ai vu des prodiges et de plus grands mystères
Que l'été en décembre ou que la neige en mai
A ce qu'il me semble plus je le connais
Plus je me perds
Et s'il mesure à peine 1m80
J'y fais plus de chemin avec un seul baiser
Que ne font dans le ciel les hommes et leurs fusées
 
C'est un pays où l'on voyage avec les mains
Le pays de ton corps
Le pays de ton corps
Le pays de ton corps
 
Je connais un pays on dirait un jardin
Je peux y vivre nue sans avoir jamais froid
Quand j'y ferme les yeux je trouve sous mes doigts
Tous les chemins
J'ai le fond de tes yeux pour y chercher de l'or
La couleur de ta peau pour lire les saisons
Le creux de ton épaule pour ligne d'horizon
 
Quand paresseusement je m'enroule et m'endors
Au pays de ton corps
Au pays de ton corps
Au pays de ton corps
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6 novembre 2021 6 06 /11 /novembre /2021 16:27

 

 

Tous les hommes que tu as connus
Te disaient qu'ils ne voulaient plus
Donner les cartes pris comme dans un piège
C'est dur de retenir la main
D'un homme qui cherche plus loin
Qui veut atteindre le ciel pour se livrer
Et qui veut atteindre le ciel pour se livrer
Puis ramassant les cartes
Qui sont restées là sur la table
Tu sais qu'il t'a laissé très peu pas même son rire
Comme tous les joueurs il cherchait
La carte qui est si délirante
Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre
Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre
Un jour penchée à ta fenêtre
Il te dira qu'il veut renaître
Au monde que ta tendresse lui cache
Et sortant de son portefeuille
Un vieil horaire de train, il dit:
Je t'avais prévenue je suis étranger
Je t'avais prévenue je suis étranger
Maintenant un autre étranger
Semble vouloir que tu ignores ses rêves
Comme s'ils étaient le fardeau d'quelqu'un d'autre
Tu as vu cet homme déjà
Donner les cartes avec son bras en or
Mais maintenant tu vois sa main est figée
Oui maintenant tu vois sa main est figée
Mais tu n'aimes pas regarder
Un autre homme fatigué
Déposer toutes ses cartes comme une défaite
Tandis qu'il rêve jusqu'au sommeil
Dans l'ombre tu vois comme une fumée
Une route qui monte derrière sa tête
Une route qui monte derrière sa tête
Tu lui dis d'entrer et de s'asseoir
Et en te retournant tu vois
Que la porte de ta chambre reste ouverte
Et quand tu prends sa main, il dit
N'aie pas peur ma tendre amie
Ce n'est plus moi, oh mon amour, l'étranger
Ce n'est plus moi, oh mon amour, l'étranger
J'ai attendu toujours certain
De te revoir entre les trains
Bientôt il va falloir en prendre un autre
Oh je n'ai jamais eu tu sais
Pas le moindre plan secret
Ni personne pour me conduire
Et tu te demandes ce qu'il cherche à dire
Oui tu te demandes ce qu'il veut dire
En bas au bord du fleuve demain
Je t'attendrai si tu veux bien
Là tout près du pont qu'ils construisent
Puis quitte le quai pour un wagon-lit
Tu sais qu'il cherche un autre abri
Qu'il n'avait jamais été un étranger
Qu'il n'avait jamais été un étranger
Et tu dis d'accord, le pont ou bien ailleurs, je viendrai
Puis ramassant les cartes
Qui sont restées là sur la table
Tu sais qu'il t'a laissé très peu pas même son rire
Comme tous les joueurs il cherchait
La carte qui est si délirante
Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre
Qu'il n'aura plus jamais besoin d'une autre
Un jour penchée à ta fenêtre
Il te dira qu'il veut renaître
Au monde que ta tendresse lui cache
Et sortant de son portefeuille
Un vieil horaire de train, il dit:
Je t'avais prévenue je suis étranger
Je t'avais prévenue je suis étranger...

Paroles : Léonard Cohen (traduction G. Allwright)

 

https://www.youtube.com/watch?v=MIix2hHt9qk

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8 juillet 2021 4 08 /07 /juillet /2021 12:03
La mâle mort
 
 
J'aimerais ça qu'on me fusille
La mitraillade des baisers
Tambours battants talons aiguilles
Drapeaux et rires déployés
 
J'aimerais que la joie des filles
Me piétine au front des armées
Et qu'en formation d'escadrille
Elles m'attaquent en piqué
 
J'aimerais mourir d'une salve
De lèvres, me faire abolir
Que me lève un commando suave
Ou une escouade de désirs
 
D'un coup de sang d'un coup d'aurore
Un coup de vous, arquebusé
Mourir en ayant abusé
Usé le coeur jusqu'à la corde
 
Et dans la dernière embuscade
De tes seins les beaux grenadiers
Mourir de ton assassinade
Et par la poudre et les fusées
 
Mourir moi de ma mâle mort
Celle que demain ! par ton corps
Et parfaite comme un accord
Par ta main et de mille morts
 
Mourir de toi, de vous, encore !"
 
Jacques Bertin.
 
 

 

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31 décembre 2020 4 31 /12 /décembre /2020 16:54
BONNE ANNEE 2021 chers ami(ies)s
l'année 2020 fut bizarre et très peu comprise en son cortège de malades et de peurs
sans amours, sans amours
sans réelles membranes concaves où se réfugier
 
que 2021 balaie tout cela et nous offre joies et confiances et beaucoup de sentiments
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Laissons le père Gainsbourg nous accompagner ...
https://www.youtube.com/watch?v=Stz8SQ_xeNk

 

 
Écoute ma voix, écoute ma prière
Écoute mon coeur qui bat laisse-toi faire
Je t'en prie ne sois pas farouche
Quand me vient l'eau à la bouche
Je te veux confiante, je te sens captive
Je te veux docile, je te sens craintive
Je t'en prie ne sois pas farouche
Quand me vient l'eau à la bouche
Laisse-toi au gré du courant
Porter dans le lit du torrent
Et dans le mien
Si tu veux bien
Quittons la rive
Partons à la dérive
Je te prendrais doucement et sans contrainte
De quoi as-tu peur allons n'aie nulle crainte
Je t'en prie ne sois pas farouche
Quand me vient l'eau à la bouche
Cette nuit près de moi tu viendras t'étendre
Oui je serai calme je saurai t'attendre
Et pour que tu ne t'effarouches
Vois je ne prends que ta bouche
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5 décembre 2020 6 05 /12 /décembre /2020 18:09

 

 
 
Avec nos bidons en fer blanc
On descendait chercher le lait
A la ferme au soleil couchant
Dans l'odeur des soirs de Juillet
On avait l'âge des confitures
Des billes & des îles aux trésors
& l'on allait cueillir les mûres
En bas dans la ruelle des morts
 
On nous disait que Barberousse
Avait ici sa garnison
& que dans ce coin de cambrousse
Il avait vaincu des dragons
On avait l'âge de nos fêlures
& l'on était Conquistadors
On déterrait casques & fémurs
En bas dans la ruelle des morts
 
On arrosait toutes nos victoires
A grands coups de verre de Kéfir
Ivres de joie & sans le savoir
On reprenait Mers el-Kébir
Puis c'était nos chars en dinky
Contre les tigres-doryphores
Qui libéraient la french county
En bas dans la ruelle des morts
 
Que ne demeurent les printemps
A l'heure des sorties de l'école
Quand les filles nous jouent leurs seize ans
Pour une bouiffe de Royale Menthol
Je n'sais plus si c'était Françoise
Martine, Claudine ou Marie-Laure
Qui nous f'saient goûter leurs framboises
En bas dans la ruelle des morts
 
Que ne demeurent les automnes
Quand sonne l'heure de nos folies
J'ai comme un bourdon qui résonne
Au clocher de ma nostalgie
Les enfants cueillent des immortelles
Des chrysanthèmes / des boutons d'or
Les deuils se ramassent à la pelle
En bas dans la ruelle des morts
 
 
Paroliers : Pierre Lefeuvre / Jean Francois Peculier / Hubert Felix Thiefaine
 
 

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3 août 2020 1 03 /08 /août /2020 13:25

https://www.youtube.com/watch?v=Z-qZak7HjI0&fbclid=IwAR05F-0rW8oaXASONz2r5Ci3gLSo8sYkps93w7Fk9wDBmtA2up4ip1S322k

 

Un jour je m'en irai sur un bateau tout blanc

Aux îles sous le vent, au pays des enfants

Ah oui je m'en irai, m'en irai pour la vie

Pour les jours et les soirs, les matins et les nuits

Je quitterai Paris, je quitterai la Seine

Notre Dame les quais, ma jeunesse et la tienne

Je n'irai plus jamais acheter de château,

En Espagne ou ailleurs ni faire le zigoto

Ni traîner ma mollesse de vieux cargo usé

Au long des noirs canaux de Paris enfiévré

Ni ne finirai plus à minuit Place Blanche

Ah je voudrais goûter à mes anciens dimanches

Je quitterai Paris sans même une valise

Pour larguer mon passé et toutes mes sottises

Je quitterai les fleurs du jardin de ton corps

Et ta bouche anonyme et ton cœur qui m'endort

Je traînerai ma vie au long des continents

Au long des rêveries, au long des océans

Et peut être au fin fond d'une mer verticale

Entre cieux et nuages et va viendra le calme

Un jour je m'en irai sur un bateau tout blanc

Aux îles sous le vent au pays des enfants

Ah oui je m'en irai, m'en irai pour la vie

Pour les jours et les soirs, les matins et les nuits

Un jour je m'en irai sur un bateau tout blanc

Aux îles sous le vent au loin, loin oui mais quand

Ah oui je m'enfuirai m'enfuirai pour la vie

Pour les jours, pour les nuits, pour la mort sans soucis

 

Paroles : Mouloudji

Musique : Musy

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9 avril 2020 4 09 /04 /avril /2020 09:13

JE TE DONNE

 

 

 

Les fleurs à inventer les jouets d'une comète
Les raisons d'être fou la folie dans ta tête
Des avions en allés vers tes désirs perdus
Et moi comme un radar à leurs ailes pendu
Des embruns dans tes yeux et la mer dans ton ventre
Un orgue dans ta voix chaque fois que je rentre
Des chagrins en couleur riant à ton chevet
Les lampes de mes yeux pour mieux les éclairer

Les parfums de la nuit quand ils montent d'Espagne
Les accessoires du dimanche sous ton pagne
Les larmes de la joie quand elle est à genoux
Le rire du soleil quand le soleil s'en fout
Les souvenirs de ceux qui n'ont plus de mémoire
L'avenir en pilules toi et moi pour y croire
Des passeports pour t'en aller t'Einsteiniser
Vers cet univers glauque où meurent nos idées

Des automates te parlant de mes problèmes
Et cette clef à remonter qui dit " je t'aime "
Un jardin dans ton coeur avec un jardinier
Qui va chez mon fleuriste et t'invite à dîner
Des comptes indécis chez ton marchand de rêves
Un sablier à ton poignet des murs qui lèvent
Des chagrins brodés main pour t'enchaîner à moi
Des armes surréelles pour me tuer cent fois

Cette chose qu'on pense être du feu de Dieu
Cette mer qui remonte au pied de ton vacarme
Ces portes de l'enfer devant quoi tu désarmes
Ces serments de la nuit qui peuplent nos aveux
Et cette joie qui fout le camp de ton collant
Ces silences perdus au bout d'une parole
Et ces ailes cassées chaque fois qu'on s'envole
Ce temps qui ne tient plus qu'à trois... deux... un...
zéro

Je te donne TOUT ÇA, MARIE!

 

 

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30 décembre 2019 1 30 /12 /décembre /2019 11:34

L'or du matin

C'est le silence l'or du matin

le silence

et le parfum des femmes

dans les rues

sous les arcades

qui se répand telle une vague

sans ressac

comme une heure

non marquée

comme la respiration

d'une promenade calme

et sans but

 

 

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30 septembre 2018 7 30 /09 /septembre /2018 11:24
LA VIE S'ECOULE (1961)

 

La vie s'écoule, la vie s'enfuit
Les jours défilent au pas de l'ennui
Parti des rouges, parti des gris
Nos révolutions sont trahies
Parti des rouges, parti des gris
Nos révolutions sont trahies

Le travail tue, le travail paie
Le temps s'achète au supermarché
Le temps payé ne revient plus
La jeunesse meurt de temps perdu
Le temps payé ne revient plus
La jeunesse meurt de temps perdu

Les yeux faits pour l'amour d'aimer
Sont le reflet d'un monde d'objets.
Sans rêve et sans réalité
Aux images nous sommes condamnés
Sans rêve et sans réalité
Aux images nous sommes condamnés

Les fusillés, les affamés
Viennent vers nous du fond du passé
Rien n'a changé mais tout commence
Et va mûrir dans la violence
Rien n'a changé mais tout commence
Et va mûrir dans la violence

Brûlez, repaires de curés,
Nids de marchands, de policiers
Au vent qui sème la tempête
Se récoltent les jours de fête
Au vent qui sème la tempête
Se récoltent les jours de fête

Les fusils sur nous dirigés
Contre les chefs vont se retourner
Plus de dirigeants, plus d'État
Pour profiter de nos combats.
Plus de dirigeants, plus d'État
Pour profiter de nos combats.

 

 

Ici chanté par J. Marchais !

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30 août 2018 4 30 /08 /août /2018 15:39

"Même lorsqu'elle broie du noir, la poésie de Jacques Bertin en extrait des couleurs. Elle échappe au désespoir par une adhésion sans relâche à la vie, ainsi la vie seule est-elle son "oeuvre complète".

La poésie de Jacques Bertin nous fait le coeur vaste et le sang vermeil parce que nous la sentons réveiller en nous la vieille vertu dont on voudrait nous détourner : la ferveur, mon ami, la ferveur."

Pierre Veilletet

 

 

encore une de mes chansons préférées de J. Bertin

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On jurera que tes grands yeux parjures craignent quelque chose
Ta pudeur lancera démentis et aveux
J’y croirai comme qui l’enlève croit la rose
D’un vase ou sur ta lèvre un rire et tes cheveux
Une radio enfouie dans le salon immense, un jazz morose
Très digne et une fumée de blonde fine y jouera un peu
Comme en sourdine son parfum dans l’odeur du cuir nous compose
Le vain décor que pour le désir on se veut

Bien sûr tu tricheras et plus en t'approchant parmi les palmes
Et sous les pales de l’hélice pulsant l’air tu sentiras
En toi et par tes fluides habits et pâles
Gonfler les cuivres où fondre bien des soleils calmes
Puis comme les effluves du mal sont des lianes ou des feuilles
Fervente tu t’accroupiras savamment parmi des dentelles
Pour les cueillir mais animale aussi comme humaine
Et de la lenteur qu’on s’enivre et je te veuille

Nous serons un après-midi d’été doux comme un col de cygne
La pénombre factice avec le store en osier on fera
Propice et ce mot sourire à l’intérieur nous fera
Et nous nous aimerons échangeant comme au bal des signes
Tandis qu’ailleurs tout près les gens dans la cohue des villes
Iront chacun pour soi surtout ne sachant pas
Et nous frôlant et cette déraison tranquille
Nous aimerons par jeu nous donner comme deux beaux voleurs

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15 août 2018 3 15 /08 /août /2018 16:55

 

Le serpent qui danse
 
Que j'aime voir chère indolente
De ton corps si beau
Comme une étoffe vacillante
Miroiter la peau!
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns
Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain
Tes yeux où rien ne se révèle
De doux ni d'amer
Sont deux bijoux froids où se mêlent
L'or avec le fer
À te voir marcher en cadence
Belle d'abandon
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant
Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ces vergues dans l'eau
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents
Je crois boire un vin de Bohème
Amer et vainqueur
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon cœur
 

Jeanne Duval, la muse et maitresse...

Ce magnifique poème a été mis en musique plusieurs fois et en particulier par Ferré et Gainsbourg / Même si je suis un fan absolu du génie de Ferré, son disque sur Baudelaire (le 1er) a mal vieilli et même à l'époque je ne l'avais pas aimé. Alors qu'Aragon, Rimbaud, Verlaine, Apollinaire furent des chefs d'oeuvre !

Néanmoins son interprétation est remarquable...

Quant à elle, la mise en musique de Gainsbourg est parfaite ainsi que sa diction, prouvant une fois de plus l'excellent interprète qu'il fut !

Et vous quelle version préférez-vous ? 

 

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25 juillet 2018 3 25 /07 /juillet /2018 08:42

Bien sûr, il y aura toujours Georges Brassens

et cette chanson sans doute dans mon top 10

La Camarde, qui ne m'a jamais pardonné 
D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez, 
Me poursuit d'un zèle imbécile. 
Alors, cerné de près par les enterrements, 
J'ai cru bon de remettre à jour mon testament, 
De me payer un codicille. 
Trempe, dans l'encre bleue du golfe du Lion, 
Trempe, trempe ta plume, ô mon vieux tabellion, 
Et, de ta plus belle écriture, 
Note ce qu'il faudrait qu'il advînt de mon corps, 
Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord 
Que sur un seul point : la rupture. 
Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon 
Vers celles de Gavroche et de Mimi Pinson, 
Celles des titis, des grisettes, 
Que vers le sol natal mon corps soit ramené 
Dans un sleeping du "Paris-Méditerannée", 
Terminus en gare de Sète. 
Mon caveau de famille, hélas ! n'est pas tout neuf. 
Vulgairement parlant, il est plein comme un oeuf, 
Et, d'ici que quelqu'un n'en sorte, 
Il risque de se faire tard et je ne peux 
Dire à ces brave gens "Poussez-vous donc un peu !" 
Place aux jeunes en quelque sorte. 
Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus, 
Creusez, si c'est possible, un petit trou moelleux, 
Une bonne petite niche, 
Auprès de mes amis d'enfance, les dauphins, 
Le long de cette grève où le sable est si fin, 
Sur la plage de la Corniche. 
C'est une plage où, même à ses moments furieux, 
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux, 
Où, quand un bateau fait naufrage, 
Le capitaine crie : "Je suis le maître à bord ! 
Sauve qui peut ! Le vin et le pastis d'abord ! 
Chacun sa bonbonne et courage !" 
Et c'est là que, jadis, à quinze ans révolus, 
A l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus, 
Je connus la prime amourette. 
 

 



Auprès d'une sirène, une femme-poisson, 
Je reçus de l'amour la première leçon, 
Avalai la première arête. 
Déférence gardée envers Paul Valéry, 
Moi, l'humble troubadour, sur lui je renchéris, 
Le bon maître me le pardonne, 
Et qu'au moins, si ses vers valent mieux que les miens, 
Mon cimetière soit plus marin que le sien, 
Et n'en déplaise aux autochtones. 
Cette tombe en sandwich, entre le ciel et l'eau, 
Ne donnera pas une ombre triste au tableau, 
Mais un charme indéfinissable. 
Les baigneuses s'en serviront de paravent 
Pour changer de tenue, et les petits enfants 
Diront : "Chouette ! un château de sable !" 
Est-ce trop demander... ! Sur mon petit lopin, 
Plantez, je vous en prie, une espèce de pin, 
Pin parasol, de préférence, 
Qui saura prémunir contre l'insolation 
Les bons amis venus fair' sur ma concession 
D'affectueuses révérences. 
Tantôt venant d'Espagne et tantôt d'Italie, 
Tous chargés de parfums, de musiques jolies, 
Le mistral et la tramontane 
Sur mon dernier sommeil verseront les échos, 
De villanelle un jour, un jour de fandango, 
De tarentelle, de sardane... 
Et quand, prenant ma butte en guise d'oreiller, 
Une ondine viendra gentiment sommeiller 
Avec moins que rien de costume, 
J'en demande pardon par avance à Jésus, 
Si l'ombre de ma croix s'y couche un peu dessus 
Pour un petit bonheur posthume. 
Pauvres rois, pharaons ! Pauvre Napoléon ! 
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon ! 
Pauvres cendres de conséquence ! 
Vous envierez un peu l'éternel estivant, 
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant, 
Qui passe sa mort en vacances

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13 juin 2018 3 13 /06 /juin /2018 20:25

Une chanson qui a 25 ans ... issu de "La blessure sous la mer" / 1993

sans doute un des plus beaux disques de Jacques Bertin

les 4 premiers vers sont tout simplement splendides...

 

 

 

Quand revient la chaleur de mai, revient l'envie d'aimer
Et on cherche dans un refrain passé des phrases pures
On est dans un mouvement de main traçant au ciel une épure
On cherche des yeux une barque pour passer

Il y a des éclats de voix, des groupes, des volutes
Sur un banc, des serments nouveaux musiqueront un peu
Sur la joue, passe un souvenir ou une hanche bleue
Joue dans le dimanche, qu'on n'entend pas, un joueur de flûte

Vers huit heures, j'aurais su que tu revenais, je traîne
Je ne chante pas et les années tardent à passer
Fument dans l'angle avenirs et souvenirs ensemble amassés
Fuient une filée de ballons aussi, un ciel de traîne

Et c'est comme un tableau : ma vie, sans avant, sans après
Une femme entre et sort pleurant, riant, niant qui m'aime
Je suis le peintre et le tableau, mes yeux la prennent, je suis prêt
Et interdit, j'attends, je souffre et tu viens, j'aime

Quand revient la chaleur de mai, revient l'envie d'aimer

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