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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 16:56

lysianerakotoson

 

 

Qu’est la poésie ?

Ou plutôt de quoi est fait un poème ? Comment s’écrit-il ?

Pour moi, cela a toujours été un acte de liberté, voire libertaire ; ce que j’écrivais à 17 ans était illisible (trop influencé par les surréalistes), mais peu importait, n’est-ce pas ? Jouer avec les mots, les phrases, la syntaxe... chercher le contexte ultime pour décrire de manière originale nos sentiments, nos regards, nos souffrances, nos joies, notre béatitude face au monde vivant...

 

Je suis toujours stupéfait en lisant les poètes de voir la diversité incroyable des poèmes, leur grande pluralité, leur grande variété...

Les poètes sont des hommes et femmes habiles, leur lecture la plupart du temps m’enchante ; y compris la poésie contemporaine qui n’a pas toujours bonne presse...

 

Lysiane Rakotoson a eu la chance (mais sans doute n’est-ce pas que de la chance) de gagner le prix de poésie de la Vocation (Fondation Marcel Bleustein-Blanchet) ce qui lui permet aujourd’hui d’être publié par une maison dont tous les poètes rêvent : les éditions Cheyne.

 

Lysiane est une jeune agrégée de littérature et son premier recueil publié laisse augurer de belles choses... Elle s’intéresse au rapport théâtre poésie et à l’oralité en littérature.

 

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En deux temps : respiration des commencements puis confidence faite à ma nuque (ah ! les nuques des femmes !), Lysiane Rakotoson a confectionné un petit livret sensible. L’ouverture : c’est l’aube : (en bleu : de l'auteur)


 

Le matin a remué d’un coup sa volière de silence et de lumière.

 

Je porte cette bure jusqu’à ce que le poème creuse un passage dans ta chair


 

Il y a de la fragilité, mais tout autant de la force, et puis des phrases courtes, certains poèmes pouvant évoquer des idées d’haïkus... (une influence de Guillevic connu pour sa concision et qu'aime l'auteur ?) comme :


 

Tes mains

Je rêve de ces couteaux plus hauts que l’été,

Et de leur répétition.

 

 

On y trouve un langage des corps amoureux et un retour régulier au monde solaire et aérien (beaucoup d’oiseaux), sensuel et terrien, comme :

 

Le soleil me dévalise -

ma bouche capitule

au bord -

me livre ainsi tes contours

un parfum de cailloux frottés -

feu de joie dans la détresse des muqueuses.

 

Puis comme dit la poétesse : devenir à son tour un corps conducteur, être traversée par une brûlure croissante ; le « nous » le « nos » le « notre », le « tu » et le « je » ensuite deviennent le squelette de cette traversée bleue, comme si le couple, ou l’amour – à lui seul – suffisait à décrire le monde...

Un constante attention aussi au monde extérieur : celui des nuages, des écorces, des oiseaux, des paysages...

 

Poèmes brefs et concis, les textes de Lysiane Rakotoson se lisent comme des épures...

 

Le ciel fait la diérèse du rose et du bleu et nous

le roulons paume contre paume féconde. Nous entrons dans le jour, nous inventons une neige et des baisers exacts – violets comme nos bouches un soir.

 

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en cliquant sur son portrait une visite de son site...

 


lysiane-rakotoson

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commentaires

J
<br /> <br /> c'est pour ça que j'aime venir par icite : apprendre, découvrir, lire. Toute cette diverstité est émoustillante !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> oui jean luc je comprends aussi que tu t'interroges sur le fait de comparer les poètes entre eux ; mais à partir du moment où je mets certains poèmes sur la toile ou que je parle de tel  ou<br /> tel, il est logique que certains disent qu'ils n'aiment pas...<br /> <br /> <br /> bon après, les discussions...<br /> <br /> <br /> chacun donne son avis, chacun peut aussi avoir une attitude partisane ; enfin je préfère qu'il y ait discussion qu'absence de discussion !<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> je comprends bien ton ressenti, marco, mais en tant que non-spécialiste de la matière j'ai un mal fou à<br /> accepter, et surtout à comprendre, la nécessité inconditionnelle de ce systématisme du criblage et du toisage, par rapport aux valeurs sûres et reconnues dudit art et à la qualité de<br /> l'apprentissage des auteurs, venant de l'au-delà, comme critère fondamental.<br /> <br /> <br /> Bon, je ne dis pas que c'est une sente bourbeuse et vaine, je dis simplement que du proche carrefour l'envie d'y jeter un œil ou d'y avancer le<br /> rostre est loin d'être fulgurante ... au risque de faire gourance.<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> cher Racbouni, je n'ai rien à dire ; je comprends tout ce que tu dis ; il faudrait cependant que tu ais le petit livre de Lysiane en main et que tu le lises in extenso pour mieux critiquer et<br /> désapprouver / j'ai trouvé - quant à moi - et - vu le niveau de certains poètes contemporains - qui confondent performance sportive et associations de mots - que Lysiane s'en sort plutôt bien /<br /> je ne suis pas le seul puisqu'elle a gagné le prix de la fondation, j'imagine qu'il y avait maints recueils en compétition ; en outre j'aime son blog / elle fut aussi (certes c'est bien vaniteux<br /> de ma part) une des rares personnes qui a répondu à ma petite intervention sur France Culture et avec gentillesse et intelligence (et compréhension de mes balbutiements)<br /> <br /> <br /> c'est certes une universitaire, mais pour moi qui ai eu une formation 100% scientifique ; j'ai de l'admiration pour ceux qui ont fait "lettres" / lol /<br /> <br /> <br /> Quant à Bonnefoy, je comprend (et partage pour certains textes) ce que tu dis, mais je constate qu'il restera j'en suis sûr... ce qui est pour moi le signe des grands / même si la poésie de<br /> Stétié ou celle de Darwich a ma préférence en ce moment<br /> <br /> <br /> en tout cas je te remercie de tes interventions, mon blog a été fait pour ce type de discussions et controverses / j'hésite depuis un moment à tout arrêter - car c'est en vain, que nous dépensons<br /> toute cette énergie - <br /> <br /> <br /> Rem : Bonnefoy vient du lycée Descartes de Tours comme moi, c'est pour cela que je le défends / <br /> <br /> <br /> :-) / bien à toi / Marc<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Bon, je reviens un peu à notre échange.<br /> <br /> <br /> La poésie est l'art d'agencer des mots de façon à former des ensemble qui résonnent en l'être des lecteurs et leur parlent en profondeur de leur condition  humaine, de leur vocation à la<br /> mort, à la gloire, au bonheur, à la tristesse, mélancolie, au sourire, à la souffrance, au "passage", puisque tu sembles aimer ce mot là...<br /> <br /> <br /> Exemple d'assemblage de mot poétique : "gouffre amer". Un gouffre amer, tel que le formule tu sais qui, voilà quelque chose qui me parle, voilà une notion, un quelque chose que je ressens, que je<br /> conçois authentiquement. En revanche  des "baisers exacts", rien à faire, je ne vois pas, ça ne parle pas à mon être, et ceci est irrémédiable.<br /> <br /> <br /> Tristan Corbière était en son temps un poète débutant , les amours jaunes, gens de mer, ça ou rondels pour après étaient des premières oeuvres, ce jeune breton est<br /> d'ailleurs mort dans la naissante vingtaine, il est mort plus jeune que Lysiane, et je m'arroge le droit de comparer des oeuvres quelque soit leur époque d'écriture. Je puis donc comparer<br /> Corbière avec Lysiane et cette comparaison n'est pas favorable à Lysiane, c'est ainsi.<br /> <br /> <br /> Je ne reproche pas à Lysiane d'être agrégée, je lui reproche d'écrire de la poésie abstruse et fadasse typique d'une certaine écriture "universitaire" (Borges par exemple fut un grand érudit<br /> universitaire mais certains de ses poèmes nous le font heureusement oublier !). Mais attention, cela ne veut pas dire que le recueil de Lysiane vaut zéro, j'affirme juste que cette<br /> poésie ne m'intéresse pas, qu'elle est celle que je combats", peut être qu'elle peut en toucher d'autres, qui sait.. J'ai l'outrecuidante arrogance de préférer mes poèmes aux siens et croire plus<br /> en ce que j'écris qu'en ces lignes bleues que tu nous a donné à lire ! La poésie c'est autant de directions différentes qu'il ya  de poètes, on ne peut pas toutes les aimer exhaustivement ou<br /> alors on ne peut plus rien écrire, j'imagine, tant on est occupé de tout admirer ! âmes-public ou âmes créatrices, il faut les deux.<br /> <br /> <br /> Quant aux trois vers que tu cites, ils sont de Corbière mais ils ne me parlent pas beaucoup et je considère que le crapaud est un poème sympathique mais très loin d'être le plus vibrant dans les<br /> écrits du morlaisien.<br /> <br /> <br /> Concernant Bonnefoy, aussi haut que puisse être sis son cul dans les académies de notre époque, il ne m'impressionne pas, mais alors pas du tout. J'ai lu ses ouvrages (y compris l'arrière pays,<br /> meilleure oeuvre en prose de l'histoire de la littérature française, comment peut on écrire pareille dithyrambe, comment peut on décréter ça ? sur quels critères ? En ce cas je dis que<br /> le voyage au bout de la Nuit est le meilleur roman français du XXème siècle, loin loin loin très très loin devant l'arrière pays de Bobonnefoy (volontaire !) ils n'ont jamais<br /> réveillé en moi l'once du commencement d'une émotion, ses recueils sont archétypiques de la poésie d'universitaire à destination d'universitaires, et crois moi, pour avoir eu l'écho de lycéens à<br /> qui les planches courbes ont été imposé au programme de Français, BONNEFOY était haï et son oeuvre unanimement détestée:<br /> <br /> <br /> j'imagine qu'il s'agissait là d'une nouvelle trouvaille des hautes têtes pensantes de  l'Education Nationale pour s'assurer que les jeunes français soient précocément écoeurés de la<br /> littérature et surtout ne lisent plus jamais de poésie après le bac (et ça fonctionne assez bien, je dois dire, puisque un bon tiers des français ne lisent jamais et que ceux qui lisent<br /> régulièrement de la littérature sont une petite minorité). Je gage que si l'on avait donné du Henri Michaux ou du Norge à nos jeunes esprits, il en aurait peut être été autrement, qui sait !<br /> <br /> <br /> Bonnefoy crée une oeuvre peut être honnête, mais ce n'est pas le chemin que je souhaite voir emprunté par les autres poètes et ou outre, je n'ai pas trouvé ses traductions de Yeats excellentes<br /> (Bonnefoy traduit par exemple "floating clouds en "la charroie des nuées", pour moi c'est transformer le texte et abolir la valeur poétique. Je préfère mes traductions de Paz, aussi culotté que<br /> ça puisse paraître). <br /> <br /> <br /> Les gens qui ont réussi universitairement ne m'en accroiront jamais, je ne baisse mon chapeau devant aucun diplôme et crois moi j'en ai vu des colloques et des symposiums où l'on s'entreléchait<br /> entre grands savants surérudits universitaires planqués à vie dans la routine mollasse des bureaux.<br /> <br /> <br /> allez, a tantôt !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Vains d'yeux ??!!!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Serions-nous sauvés ?<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> personnellement je n'idolâtre personne<br /> <br /> <br /> Rimbaud, Michaux, Aragon (entre autres) sont des dieux pour moi / lol / :)<br /> <br /> <br /> mais mes horizons sont bien visibles<br /> <br /> <br /> les grands quand même sont grands, c'est normal qu'ils fassent de l'ombre, mais c'est une ombre fraîche, rassurante et réconfortante<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> ... que l'idolatrie que nous avons élevée dans leur dos nous plonge dans l'ombre et nous cache les horizons ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> que dis tu jean luc ? c'est pas clair pour ma petite pomme...<br /> <br /> <br /> que les grands poètes nous écrasent trop ? <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Le fait est que le bon côté de la chose, est cette poésie qui génère des questions ne nécessitant pas de ces réponses faites que pour illustrer la fuite<br /> joueuse et insolente.<br /> <br /> <br /> Les illustres poètes, que tu cites, gravés dans la prétention du jamais, sont de cette gangue constituée tout autour de nous, de cette pyramide vulgaire qui pèse de tout le poids de son fion et<br /> asphyxie tout (ou presque) ce qui cherche à débroussailler les chemins délaissés. Rien de ce que tous ces gens n'est à rejeter, qui qu'ils soient, mais notre volonté d'élever ces totems fait<br /> que nos horizons s'en retrouvent réduits à la disparition de nos amers qui faisaient le charme de nos navigations à vue.<br /> <br /> <br /> Mais rien n'est perdu, tu es là comme d'autres avec cette bloguerie aux portes ouvertes qui appellent, de tous leurs battants, les courants d'air bâtisseurs ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> be good !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> jl<br /> <br /> <br /> <br />
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