une maison en douceur
entre deux silences
deux hautes rives
des airs arrachés
après leur silence
mon nom de personne retrouvé
un chat silencieux aux odeurs aimées
fourrure rustre de poussière
la terre aux sentes de grenat
l'eau de la Loire ronronne
après deux chansons, tu t'es retournée
belle jeune fille, belle jeunesse
ma jeune jeunesse, mon amour
ô ma douce aux herbes de chênaie
ma mie d'univers tu y dansais
ô sonne à ma porte mon amour
mon chat jaune t'attend
sa moustache éclairée
un air de piano très lent où un chanteur s'enrhume
je te cherche encore dans les cités bruyantes des hommes
j'erreinte mon corps à t'inventer
un chant pour le mépris et l'insolence
un chant pour les hommes torturés
un troisième chant pour les femmes aimées
mes pas me portent ailleurs, je ne vais pas loin, ici le peu me suffit
quelques fleurs séchées ensemble
ta main blanche nichée près de mon ventre, mon chat en boule
"venez le soir, venez très tard" à l'impossible rêve près de moi confondu
immobilisé mon chant s'égare
aimable mon visage même trop, même mal
peu importe
"vous avez fait taire les coeurs vous écoutez"
pour atteindre
ou rejoindre les temps durs les soleils noirs et les herbes assoiffées
odeurs de Loire, sable froid et grossier des rivières
touffes perdues aux rives de l'amitié